Gabon: une année après, le Président qualifie le coup d’Etat de «coup de libération» 

Kinshasa, 30 août 2024 (ACP).- Le Président de la transition, le général Brice Clotaire Oligui Nguema, a qualifié son acte de «coup de libération», vendredi à l’occasion de la commémoration du 1er anniversaire du coup d’Etat, a appris l’ACP de source officielle gabonaise.  

«Cet acte, spontanément baptisé «Coup de la libération», ne traduit pas uniquement la situation politique de notre pays, il traduit aussi la liberté d’expression, la liberté d’entreprendre et surtout la liberté de rêver d’un Gabon nouveau, prospère et digne d’envie», a déclaré Oligui Nguema.

«Notre nation se trouve à un tournant décisif de son histoire. Nous avons entrepris de grandes réformes pour rebâtir un Gabon plus fort, plus juste et plus prospère. Notre travail, ensemble, n’est pas terminé, mais il est bien engagé», a-t-il ajouté.  

Sur le plan international, un an après le coup d’État, le Gabon a pleinement réintégré la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) dont il avait été suspendu. Dans les semaines qui ont suivi le coup d’État, Brice Clotaire Oligui Nguema a multiplié les rencontres avec ses homologues en Centrafrique, au Congo-Brazzaville, en République démocratique du Congo ou encore au Tchad. 

Une journée vue comme une révolution

Pour l’évêque de Mouilla, Mgr. Matthieu Madega,  une année après le coup d’Etat du 30 août 2023 qui a mis fin à 55 ans de règne des Bongo, le Gabon célèbre cette journée, vue comme une révolution, et sacrée Journée nationale de la libération.

«En ce jour, le peuple gabonais célèbre le «coup de libération», car ce pays d’Afrique centrale est en train d’avancer vers la restauration de ses institutions », a déclaré l’évêque de Mouilla.

La transition, un processus de restauration, de maturation et de prise de conscience

Le prélat gabonais estime que cette libération est ressentie, d’une manière générale, comme une marque d’arrêt à des mauvaises organisations des institutions. Concernant le quotidien du Gabonais, Mgr. Madega considère que l’heure n’est pas encore au bilan, car une année n’est pas assez pour faire une évaluation exhaustive et il faut du temps pour changer certaines habitudes qui se sont installées. 

«Plus une maladie a duré dans le corps, habituellement plus long est le traitement et, moins la maladie a duré, souvent, le traitement peut être bref», fait-il remarqué. 

La transition engagée va demander à tout le Gabon, et même à toute l’Afrique d’entrer dans un processus de restauration, de maturation, de prise de conscience qui va durer dans le temps, avec la persévérance, souligne l’évêque de Mouilla.

Le dialogue national inclusif

Au nombre des progrès réalisés, Mgr. Madega évoque le dialogue national et inclusif, qui a enregistré une forte participation, avec plus de 38 000 contributions, «une première dans l’histoire du Gabon» en termes de sollicitations et du nombre de participants. 

Elles étaient envoyées par des groupes ou des personnes individuelles, de l’intérieur du pays et de la diaspora. Les résultats constituent des propositions qui contribueront à inspirer des décisions pour l’avenir du pays, estime le prélat. ACP/JF/ODM

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