Kinshasa, 23 octobre 2024 (ACP).- Le président de l’Assemblée nationale ghanéenne, Alban Sumana Kingsford Bagbin, a suspendu la séance pour une durée indéterminée après une impasse relative au choix du parti ayant la majorité au Parlement, a-t-on appris mercredi des médias internationaux cités par Africanews.
«Il n’y a même pas la moitié des membres de l’Assemblée nationale présents. Compte tenu des circonstances actuelles, du fait qu’il y a une question sur la composition du Parlement (…), je vais procéder à l’ajournement de la Chambre pour une durée indéterminée», a déclaré Alban Sumana Kingsford Bagbin, président de l’Assemblée.
Selon la même source, Alban Sumana Kingsford Bagbin, a suspendu certaines affaires importantes du gouvernement qui devaient être examinées, notamment l’approbation de deux nominations à la Cour suprême, un prêt de 250 millions de dollars pour le Projet de stabilité financière du Ghana et des exonérations fiscales à hauteur de 350 millions de dollars, entre autres.
L’ajournement du Parlement fait suite à la suspension par la Cour suprême de la décision du président de la Chambre qui a déclaré quatre sièges vacants le jeudi 17 octobre 2024.
Cette décision soulève des questions relatives à une crise constitutionnelle, car les groupes parlementaires du NDC et du NPP revendiquent tous deux la majorité.
Tensions entre le parti au pouvoir NPP et le NDC
Le NDC, pour sa part, soutient que la Cour ne doit pas s’immiscer dans les affaires parlementaires. Quant au NPP, il accuse le président du Parlement membre du NDC d’impartialité. Car sa décision de rendre les quatre sièges vacants renverse la majorité en faveur de l’opposition, qui passe à 136 sièges contre 135 pour le NPP.
Pour éviter de nouvelles tensions, il y a trois ans, les députés en étaient venus aux mains. Les membres du NPP ont quitté la salle, entraînant la suspension des travaux.
Sauf que ce blocage menace l’adoption de lois cruciales, notamment le budget 2025, et pourrait avoir des conséquences importantes sur le fonctionnement du pays, alors que le Ghana fait face à une grave crise économique.
ACP/ODM