Kinshasa, 30 mars 2025 (ACP).-Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a affirmé dimanche que la pression militaire accrue d’Israël sur le Hamas à Gaza « fonctionne », alors que les médiateurs tentent toujours de rétablir le cessez-le-feu et obtenir la libération des otages, ont rapporté les médias internationaux.
« En ce qui concerne le Hamas à Gaza, la pression militaire fonctionne (…) Nous pouvons voir des brèches commencer à apparaître », a déclaré Benjamin Netanyahu.
« Le Hamas doit déposer les armes. Ses dirigeants seront (alors) autorisés à partir », a-t-il ajouté.
De son côté, le haut responsable du Hamas a déclaré samedi que le mouvement islamiste palestinien avait approuvé une nouvelle proposition de cessez-le-feu à Gaza présentée par les médiateurs, et a exhorté Israël à la soutenir.
Selon les mêmes sources, le bureau de Benjamin Netanyahu a confirmé la réception de la proposition et a déclaré qu’Israël avait soumis une contre-proposition, sans autre précision.
«Israël assurerait la sécurité à Gaza et permettrait la mise en œuvre du plan Trump, le plan de migration volontaire » a précisé Benjamin Netanyahu.
«C’est le plan. Nous ne le cachons pas et sommes prêts à en discuter à tout moment », a-t-il dit.
Quelques jours après son entrée en fonction, le président américain Donald Trump avait annoncé un plan visant à déplacer les plus de deux millions d’habitants de Gaza dans les pays voisins, l’Égypte et la Jordanie.
Ces derniers avaient rejeté cette idée et l’annonce américaine a été vivement critiquée par une grande partie de la communauté internationale.
Une trêve fragile qui avait permis des semaines de calme relatif dans la bande de Gaza s’est effondrée le 18 mars, lorsque Israël a repris ses bombardements aériens et son offensive terrestre dans le territoire palestinien.
Dimanche, des frappes aériennes sur la zone de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, ont tué au moins 17 personnes, « pour la plupart des enfants et des femmes », selon l’hôpital Nasser.
Netanyahu en Hongrie le 2 avril malgré le mandat d’arrêt de la CPI
Par ailleurs, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu va se rendre en Hongrie le 2 avril, malgré un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) pour des soupçons de crimes de guerre et contre l’humanité à Gaza.
La CPI a émis des mandats d’arrêt contre M. Netanyahu et l’ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, pour crimes contre l’humanité et crimes de guerre présumés dans le cadre de la guerre d’Israël contre le Hamas à Gaza, déclenchée par l’attaque du mouvement islamiste palestinien sur le sol israélien le 7 octobre 2023.
Au cours de sa visite, M. Netanyahu devrait s’entretenir avec le Premier ministre hongrois Viktor Orban et d’autres hauts responsables hongrois avant de retourner en Israël le 6 avril,
M. Orban a adressé une invitation à M. Netanyahu malgré le mandat d’arrêt de la CPI, émis l’année dernière. Il avait fermement condamné la décision de la Cour, la qualifiant de « honteuse ».
La Hongrie a signé le Statut de Rome, le traité international qui a créé la CPI, en 1999 et l’a ratifié deux ans plus tard, pendant le premier mandat de M. Orban. Mais Budapest n’a jamais promulgué la convention associée au Statut de Rome, pour des raisons de conformité avec sa Constitution, et affirme donc qu’elle n’est pas tenue de se conformer aux décisions de la CPI.
ACP/C.L.