Kinshasa 5 juillet 2025 (ACP).- Le président américain Donald Trump s’est dit «très mécontent» de son homologue russe Vladimir Poutine, qui n’a pas apporté de progrès pour parvenir à mettre fin à la guerre en Ukraine, ont rapporté samedi les médias internationaux. «Il veut aller jusqu’au bout, juste continuer de tuer des gens, ce n’est pas bien», a déclaré Donald Trump.
Quelques heures après son coup de fil avec le président russe, l’armée russe a lancé une attaque massive sur l’Ukraine et en particulier sur la capitale, Kiev. Face à l’absence de progrès vers une fin de la guerre en Ukraine, Donald Trump évoque de nouvelles sanctions. Mais cette question fait débat au sein de l’administration américaine.
De son côté, le Kremlin a estimé qu’il n’était «pas possible» pour l’instant d’«atteindre» ses objectifs en Ukraine par la voie diplomatique. Les attaques se poursuivent donc avec une intensité à laquelle l’Ukraine aura du mal à faire face en l’absence de missiles Patriot.
Donald Trump y a aussi fait référence : «Ils en ont besoin pour se défendre. Je ne veux pas que les gens se fassent tuer. Ils sont incroyablement efficaces. Ils vont donc avoir besoin de quelque chose parce qu’ils sont très durement touchés».
Le chef de la diplomatie polonaise Radoslaw Sikorski a alors posté ce message sur X : «Président Trump, Poutine se moque de vos efforts de paix» Le président américain lui a indirectement répondu : «Non, je ne pense pas qu’il se moque. Je pense qu’il est préoccupé par les sanctions. Je pense qu’il est très inquiet des sanctions. Et, vous savez, nous sommes en train de réfléchir, avec le Sénat, à mettre en place des sanctions importantes, très importantes».
Un groupe de parlementaires, emmené par le sénateur républicain Lindsay Graham, pousse pour des sanctions drastiques contre la Russie, en plus de celles déjà appliquées.
En attendant une éventuelle décision américaine sur les livraisons d’armes, le gouvernement allemand dit envisager l’achat aux États-Unis de systèmes de défense antiaérienne Patriot pour l’Ukraine.
De l’autre côté, le représentant spécial de Donald Trump, Steve Witcoff, qui a fait plusieurs déplacements en Russie ces derniers mois, est partisan d’un adoucissement des sanctions. Le secrétaire d’État Marco Rubio estimait, le mois dernier, qu’infliger davantage des sanctions à la Russie priverait les États-Unis d’un levier diplomatique et pourrait les empêcher de négocier un cessez-le-feu en Ukraine. Son homologue de la Défense, Pete Hegseth, adopte une posture prudente. Il plaide pour une approche plus ciblée et nuancée, plutôt qu’une escalade.
L’administration américaine divisée sur des sanctions contre la Russie
Parmi les soutiens les plus indéfectibles de l’Ukraine, le sénateur républicain Lindsey Graham est à l’initiative, avec le démocrate Richard Blumenthal, d’un projet de loi visant à imposer des droits de douane de 500 % à tout pays qui continuerait à acheter du pétrole ou du gaz à la Russie. Le texte devrait prochainement être soumis au vote. ACP/C.L.