Kinshasa, 10 avril 2025 (ACP).-La Chine a appelé jeudi au compromis sur les droits de douane imposés par Donald Trump, au lendemain de l’annonce par ce dernier de leur suspension pour une durée de 90 jours, ont rapporté les médias internationaux.
«La porte est ouverte pour des négociations, mais ce dialogue doit être mené sur un pied d’égalité et basé sur le respect mutuel», a déclaré Lin Jian, porte-parole du ministère chinois du Commerce.
Pékin avait taxé les droits de douane de 84 % sur l’ensemble des produits américains importés sur son territoire, dont la valeur a atteint 143,5 milliards de dollars en 2024 en riposte des droits de douane imposés par l’administration américaine à un taux de 125 %.
Cette nouvelle escalade n’a pas empêché les principales places boursières asiatiques et européennes de rebondir.
Dans l’attente d’un éventuel accord, Pékin a annoncé réduire le nombre de films américains diffusés sur son territoire.
Par ailleurs, les ministres de l’Économie de l’Asean, bloc régional regroupant dix pays d’Asie du Sud-Est, se sont engagés à l’issue d’une réunion par vidéoconférence à ne pas imposer de mesures de rétorsion contre les États-Unis et se sont déclarés prêts à entamer un dialogue.
De son côté, le Vietnam membre de l’Asean, qui était visé par des majorations douanières de 46 %, a assuré vouloir entamer des négociations sur un accord commercial réciproque avec les États-Unis, et assuré vouloir acheter davantage de produits américains, y compris des équipements de sécurité et de défense.
L’UE salue la décision de Donald Trump et suspend sa riposte
En outre, la décision de Donald Trump de suspendre les droits de douane pour une durée de 90 jours a été saluée par la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, la qualifiant d’une «étape importante vers la stabilisation de l’économie mondiale».
«L’UE va geler sa riposte durant 90 jours pour « donner une chance aux négociations. Si les négociations ne sont pas satisfaisantes, nos contre-mesures entreront en vigueur», a indiqué Ursula von der Leyen.
Les 27 Etats membres de l’UE avaient adopté après plusieurs semaines de négociations, ces premières mesures de représailles aux droits de douane de Donald Trump, portant sur plus de 20 milliards d’euros de marchandises, comme les motos, le soja ou la volaille.
Visée depuis mi-mars par 25 % de taxes sur l’acier et l’aluminium, l’UE avait voté des mesures contre plus 20 milliards d’euros de marchandises «made in USA». ACP/JF