Kinshasa, 27 juin 2025 (ACP).- La coopération entre le Maroc et l’Espagne est un exemple de partenariat mutuellement bénéfique dans les déférents domaines comme la gestion des flux migratoires et de la migration circulaire, a affirmé vendredi la présidente du Congrès des députés espagnol, selon l’Agence marocaine de presse (MAP).
«La coopération constante et soutenue entre le Maroc et l’Espagne ainsi que leur action conjointe dans divers domaines commencent à porter leurs fruits, notamment en matière d’échanges économiques, ouvrant ainsi la voie à un avenir prometteur pour les deux peuples», a déclaré Francina Armengol, présidente du congrès des députés espagnol.
Dans une déclaration à la MAP, en marge des travaux du Sommet des présidents de parlements et de la 18ème session plénière de l’Assemblée parlementaire de l’Union pour la Méditerranée (AP-UpM), qui se tiennent à Malaga en Espagne, la présidente du congrès espagnol a dit que «le Maroc et l’Espagne ont développé une coopération exemplaire dans le domaine de la gestion des flux migratoires et de la migration circulaire».
D’autre part, Mme Armengol s’est félicitée de la réussite de la présidence espagnole de l’AP de l’UpM, tout en saluant les efforts consentis par le Parlement marocain pour promouvoir la coopération entre les deux rives de la Méditerranée.
De son côté, le vice-président du Sénat espagnol, Javier Maroto, a souligné dans une déclaration similaire que le Maroc, est « un pays ami et un partenaire fondamental » en matière de gestion migratoire.
«Le Maroc a toujours été un pays ami de l’Espagne», a indiqué M. Maroto, se félicitant des relations distinguées unissant les deux pays voisins.
Le président de la Chambre des représentants et vice-président de l’AP de l’UpM, Rachid Talbi El Alami, préside la délégation parlementaire marocaine qui participe au 9ème Sommet des présidents de parlements et à la 18ème session plénière de l’Assemblée de l’UpM.
L’Assemblée parlementaire de l’Union pour la Méditerranée est une organisation parlementaire régionale composée de 43 pays du nord et du sud de la Méditerranée.
La France salue l’engagement « très clair » du Maroc en faveur de la condition de la femme
En outre, la ministre française déléguée chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les discriminations a salué l’engagement « très clair » du Maroc, sous le leadership de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, en faveur de la question des droits et de la situation de la femme.
«Au regard des pays en recul sur la question des droits des femmes et d’égalité, il est extrêmement important de saluer la dynamique qui est celle du Royaume du Maroc, sous l’impulsion de Sa Majesté le Roi Mohammed VI », a affirmé Aurore Bergé dans une interview accordée à la MAP, en marge de sa visite de travail au Maroc.
«Une dynamique qui doit être accompagnée. C’est pourquoi, lorsque le Maroc a souhaité intégrer un groupe d’États co-présidé par la France et porté par une diplomatie féministe, la République française a immédiatement soutenu cette adhésion, reconnaissant la dynamique puissante que le Royaume a engagée depuis plusieurs années», a-t-elle souligné.
«Où je me suis déplacée, aussi bien à Rabat, à Casablanca qu’à Marrakech, à chaque fois j’ai constaté cette dynamique, mais aussi une détermination et une prise de conscience quant aux étapes supplémentaires à franchir, notamment sur la question de l’emploi des femmes», a-t-elle dit, relevant que c’est dans cette optique que s’inscrit la déclaration d’intention signée avec la ministre de la Solidarité, de l’Insertion sociale et de la Famille, Naïma Ben Yahia, afin de renforcer la coopération bilatérale et d’aller de l’avant et plus loin ensemble sur ces dossiers.
Mme Bergé s’est, d’autre part, félicitée de l’engagement et de la dynamique déclenchée par (la réforme) du code de la famille, mettant en relief le processus adopté pour l’élaboration de ce texte, sur la base d’une très large consultation avec les divers acteurs, notamment les associations et les différentes composantes de la société civile.
Evoquant les projets de coopération entre son département et le ministère de la Solidarité, de l’Insertion sociale et de la Famille, Mme Bergé a indiqué que cette coopération s’inscrit aujourd’hui dans le partenariat stratégique d’exception, voulu par les Chefs d’Etat de deux pays, et consolidé notamment par la visite d’État effectuée en octobre dernier au Maroc par le président Emmanuel Macron.
«Une visite qui a tout changé et renforcé une dynamique extraordinairement puissante, en donnant à ce partenariat une autre dimension dans tous les aspects de nos coopérations, que ce soit dans les domaines universitaire, environnemental, diplomatique, stratégique et économique», a-t-elle soutenu.
«Nous souhaitons qu’il en soit de même dans le domaine social et sociétal, car il n’y a aucune raison que ces sujets ne bénéficient pas également d’une coopération renforcée», a-t-elle fait remarquer, ajoutant que «c’est ce que nous allons faire et ce que nous faisons en matière de diplomatie féministe, de lutte contre les violences faites aux femmes, de coopération dans le domaine de la formation, et de la médiation de terrain en lien avec la société civile».
«Nous avons à apprendre évidemment les uns des autres. En ayant cette volonté extrêmement claire tant en France qu’au Maroc, de dire que pour nous l’égalité entre femmes et hommes, l’égalité entre filles et garçons, le respect qu’on doit à chacun et à la dignité humaine, et la lutte contre toutes les formes de violence, sont des valeurs essentielles et non négociables», a conclu Mme Bergé.
Mme Bergé a effectué une visite de travail de trois jours au Maroc, dédiée au renforcement de la coopération bilatérale et à l’approfondissement des liens d’amitié entre les deux pays, abordant, entre autres, des enjeux économiques, sociaux et politiques.
ACP/ODM