L’Algérie obtient un siège au Conseil de paix et de sécurité de l’UA

Kinshasa, 15 avril 2025 (ACP/APS).- L’Algérie a obtenu, mardi, avec brio, un siège au Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’Union africaine (UA) pour un mandat de trois ans, lors des élections tenues dans la capitale éthiopienne Addis-Abeba, dans le cadre de la 24e session extraordinaire du Conseil exécutif de l’Organisation panafricaine, a-t-on appris de l’Algérie presse service.

L’obtention de ce siège au Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine consiste pour l’Algérie de représenter la région de l’Afrique du Nord. Avec ce mandat de trois ans, le voisin de l’Est succéde au Maroc, qui a détenu ce siège juste avant.

Cette victoire est survenue lors du troisième tour de vote, où l’Algérie a obtenu 34 voix contre 15 pour son seul concurrent, la Libye. Elle a ainsi récupéré le siège qu’elle a perdu en 2022, après que le Maroc a adhéré une nouvelle fois à l’organisation continentale en 2017.

En rejoignant le conseil, l’Algérie s’aligne avec le Cameroun, l’Eswatini, l’Éthiopie et le Nigeria, complétant ainsi la composition du conseil de 15 membres. Ces derniers sont répartis entre cinq pays élus pour un mandat de trois ans et dix pays pour un mandat de deux ans.

L’Algérie avait auparavant échoué à obtenir le siège lors de la session de février, n’ayant pas pu obtenir la majorité requise des voix. Avant cela, elle avait occupé un siège au Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine pendant 13 années consécutives depuis 2008, représentée initialement par l’ancien ministre des Affaires étrangères Ramtane Lamamra, suivi par Ismail Chergui.

Le Conseil de paix et de sécurité est le principal organe exécutif de l’Union africaine chargé de surveiller les questions de paix et de sécurité sur le continent, à l’instar du Conseil de sécurité des Nations unies dans ses fonctions.

Ses membres sont élus par l’Assemblée générale de l’Union, sur la base de critères prenant en compte l’équilibre régional, la capacité à contribuer militairement et financièrement aux efforts de l’Union, ainsi que les normes de bonne gouvernance et de stabilité politique.

 « L’expulsion de Français par l’Algérie ne sera pas sans conséquence » (Ministre français des Affaires étrangères)

Le ministre français des Affaires étrangères a déclaré, mardi, que l’expulsion de Français par l’Algérie ne sera pas sans conséquences, suite à la décision prise par les autorités algériennes d’expulser 12 fonctionnaires français du ministère de l’Intérieur, en rétorsion à une procédure judiciaire, ont rapporté les medias internationaux.

« La décision de l’Algérie d’expulser 12 fonctionnaires français de son territoire, en réponse à une procédure judiciaire en France, est « regrettable » et « ne sera pas sans conséquences », a prévenu Jean-Noël Barrot, chef de la diplomatie française.

« Si l’Algérie fait le choix de l’escalade, nous répondrons avec la plus grande fermeté, la France n’aura d’autre choix que de prendre des mesures similaires», a-t-il ajouté.

Selon le chef de la diplomatie française « une procédure judiciaire qui n’a rien à voir avec le dialogue diplomatique ».

Pour rappel, L’Algérie a défendu, lundi, sa décision « souveraine », faisant porter au ministre français de l’Intérieur Bruno Retailleau « la responsabilité entière » de ce regain de tensions.

« Bruno Retailleau n’a rien à voir avec cette affaire judiciaire », a souligné Jean-Noël Barrot, insistant sur l’indépendance de la justice française.

« La justice est indépendante. C’est une procédure judiciaire qui a été engagée depuis des mois et qui n’a rien à voir avec le dialogue (diplomatique) que nous avons ré initié en mars avec les autorités algériennes », a-t-il poursuivi.

Trois hommes, dont l’un employé dans l’un des consulats d’Algérie en France, ont été mis en examen vendredi à Paris pour arrestation, enlèvement, séquestration ou détention arbitraire suivie de libération avant le 7e jour, en relation avec une entreprise terroriste, selon le parquet national antiterroriste (Pnat) français.

Dans cette affaire qui concerne l’opposant au régime algérien Amir Boukhors, influenceur surnommé Amir DZ, ces hommes sont aussi poursuivis pour association de malfaiteurs terroriste criminelle. Ils ont été placés en détention provisoire.

Le chef de la diplomatie française a assuré qu’il souhaitait « maintenir le contact » avec Alger et a appelé les autorités à revenir sur leur décision qui doit être effective dans les heures à venir.

« Nous avons toujours dit que nous voulions revenir à des relations normales, que nous voulions sortir des tensions parce qu’elles ne sont ni dans l’intérêt de la France ni dans l’intérêt des Français. Mais c’est évidemment à l’Algérie aujourd’hui de prendre ses dispositions », a précisé Jean-Noël Barrot. ACP/UKB

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