Le Président salvadorien propose la délocalisation d’une partie du système carcéral américain  

Kinshasa, 04 février 2025 (ACP).- Le Président salvadorien, Nayib Bukele, a proposé mardi  la délocalisation d’une partie du système carcéral américain, et a précisé que c’est le bon moment pour renforcer leur relation diplomatique, ont rapporté les medias internationaux.

« Nous avons proposé aux États-Unis de délocaliser une partie de leur système carcéral. Le tarif serait assez modeste pour les États-Unis, mais serait significatif pour nous et nous permettrait de financer tout notre système carcéral », a déclaré Nayib Bukele, Président salvadorien.

«Les États-Unis, notre partenaire le plus important avec qui nous devons renforcer encore nos relations diplomatique. Nous ne cachons pas notre sympathie pour Trump », a-t-il ajouté.

Il a proposé, ouvertement, que soient emprisonnés dans son pays de « dangereux criminels » déportés par les États-Unis, quelle que soit leur nationalité.

Une offre saluée par les Etats-Unis  

De son côté, le secrétaire d’Etat américain, Marco Rubio, a salué l’offre qu’il qualifie d’amicale.  

«L’offre salvadorienne est sans précédent et vaut « y compris (pour les) citoyens américains et ceux avec un permis de résidence », a déclaré Marco Rubioa.

« Aucun pays n’a jamais fait de telle offre amicale. Nous lui en sommes profondément reconnaissants », a-t-il ajouté.

Marco Rubio a notamment cité les gangs latino-américains MS-13 du Salvador ou Tren de Aragua du Venezuela, qui opèrent aussi aux États-Unis, et dont certains des membres ont la nationalité américaine.

Donald Trump a annoncé vouloir mettre fin au droit du sol, inscrit dans la Constitution américaine, et procéder à des expulsions massives de migrants illégaux. Il veut notamment transférer 30 000 d’entre eux dans la prison érigée dans la base militaire américaine de Guantanamo, à Cuba.

Nayib Bukele a, pour sa part, été réélu avec plus de 80 % des voix l’an dernier, notamment grâce à sa lutte radicale contre les gangs, qui a fait baisser la criminalité dans son pays, malgré les réserves d’organismes de défense des droits humains.

L’an passé, il a inauguré la plus grande prison d’Amérique latine près de Tecoluca, à 75 kilomètres de la capitale San Salvador. D’une capacité de 40 000 détenus, l’établissement en accueille 15 000 à ce stade, selon les estimations.

Donald Trump a supprimé un texte de l’administration Biden offrant à quelque 600 000 Vénézuéliens une protection contre les expulsions, mais n’a pas touché pour l’instant au statut de 232 000 Salvadoriens potentiellement expulsables.

Selon Marco Rubio, le Salvador est prêt à reprendre ses propres ressortissants au même titre que ceux d’autres pays.

En marge de la visite de Marco Rubio, qui effectue une mini-tournée en Amérique centrale, les États-Unis et le Salvador ont annoncé avoir signé un accord de coopération dans le domaine de l’énergie nucléaire civile, que Nayib Bukele souhaite développer.

UKB

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