« Le Soudan mérite la même attention que Gaza et le Liban » alerte l’Unicef

Kinshasa 28 octobre 2024 (ACP).- Le directeur exécutif de l’UNICEF a exprimé lundi son inquiétude face à la situation sécuritaire et humanitaire au Soudan, où les combats incessants entre les paramilitaires et l’armée soudanaise continuent de mettre en péril la vie de plus de 8 millions de personnes, a appris l’Acp de source onusienne.

« La crise au Soudan, bien qu’elle se déroule sous nos yeux, reste largement ignorée et ne doit pas être reléguée à l’oubli ; le Soudan a besoin du même niveau d’attention que Gaza et le Liban », a déclaré Ted Chaiban, directeur exécutif de l’UNICEF.

« Si nous n’agissons pas et ne prêtons pas attention à ce qui se passe au Soudan, de nombreuses vies seront perdues. Il est urgent de tirer la sonnette d’alarme » a-t-il ajouté.

Selon le directeur exécutif de l’UNICEF, l’insécurité persistante complique les efforts de secours, rendant encore plus difficile la protection et l’assistance aux populations vulnérables.

« Par ailleurs, 775 000 personnes sont désormais menacées de famine, ajoutant une urgence alimentaire à une crise déjà existante. Il s’agit de la plus vaste crise de déplacement au monde, avec une insécurité alimentaire atteignant des niveaux presque inédits depuis une génération » a-t-il relevé.

Selon l’Armed Conflict Location and Event Data Project (ACLED), le conflit au Soudan a déjà causé la mort de plus de 24 000 personnes.

 Le Soudan est également aux prises avec plusieurs épidémies, dont le choléra, qui a déjà causé plus de 700 décès et infecté plus de 27 000 personnes, d’après les autorités sanitaires locales.

« L’UNICEF est sur le terrain, travaillant sans relâche pour répondre aux besoins urgents des enfants et de leurs familles, mais nous pouvons faire plus si nous avons l’accès et la présence nécessaires », a indiqué Ted Chaiban.

Environ 25,6 millions de personnes, soit plus de la moitié de la population du Soudan, devraient faire face à une famine aiguë cette année. Pour l’ONU divers groupes internationaux de défense des droits humains affirment que les actions menées dans la région occidentale du Darfour constituent des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité. ACP/

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