Kinshasa 16 mars 2025 (ACP).- Les Etats-Unis ont accordés soixante-douze heures à l’ambassadeur sud-africain à Washington, Ebrahim Rasool, pour quitter le territoire après avoir été déclaré « persona non grata », par le chef de la diplomatie américaine, ont écrit les médias internationaux.
«Le département d’État (américain) l’a informé hier qu’il avait 72 heures pour quitter le pays », a déclaré Chrispin Phiri, porte-parole du ministère des affaires étrangères sud-africain.
« Ebrahim Rasool est accusé par le secrétaire d’Etat américain, Marco Rubio, d’être un homme politique raciste qui déteste l’Amérique et Donald Trump », a-t-il ajouté.
Selon lui, l’ambassadeur Rasool était sur le point de rencontrer des responsables stratégiques à la Maison Blanche. Ce développement regrettable a sabordé les progrès significatifs.
Cet événement intervient après des semaines de polémiques et de craintes autour du futur de Pretoria au sein de l’accord commercial AGOA, qui permet d’exporter certains biens sans taxes vers les Etats-Unis.
Selon la même source, l’Afrique du Sud est particulièrement ciblée par Washington depuis le retour de Donald Trump au pouvoir. Le locataire de la Maison Blanche l’a accusée, dans un décret présidentiel lui coupant ses aides, de traiter de façon « injuste » les descendants de colons européens et l’a attaquée pour sa plainte pour génocide visant Israël devant la Cour internationale de justice.
« Dans le cadre de relations diplomatiques normales, une démarche aurait dû être entreprise auprès de l’ambassadeur pour qu’il s’explique sur ses commentaires », a-t-il dit.
Ebrahim Rasool a décrit Donald Trump comme « mobilisant un suprématisme contre le pouvoir en place », lors d’une intervention dans un webinaire vendredi. « C’est regrettable que nous soyons les destinataires de tweets n’aidant pas à réparer notre relation », a-t-il ajouté.
L’épisode a suscité énormément de réactions dans la première économie d’Afrique. Le parti de gauche radical EFF, arrivé quatrième aux élections l’an passé avec un peu moins de 10 % des voix, a accusé dans un communiqué samedi Donald Trump d’être le « grand sorcier d’un Ku Klux Klan mondial ».
ACP/C.L.