Kinshasa, 15 mars 2025 (ACP).– Le secrétaire d’État américain Marco Rubio a annoncé vendredi que l’ambassadeur sud africain aux États-Unis est déclaré persona non grata, ont rapporté samedi les médias internationaux.
« L’ambassadeur sud-africain Ebrahim Rasool nourrit les tensions raciales et que l’administration Trump n’a plus rien à lui dire », a déclaré Marco Rubio.
Selon le secrétaire d’État américain, un post agrémenté d’un article du site ultra-conservateur Breitbart, rapportant que Ebrahim Rasool avait accusé Donald Trump d’être à la tête d’un mouvement suprémaciste blanc mondial.
Pour sa part, la présidence sud-africaine a pris acte de « l’expulsion regrettable de l’ambassadeur d’Afrique du Sud aux États-Unis d’Amérique » et se déclare « déterminée à construire une relation mutuellement bénéfique » avec Washington.
Ebrahim Rasool, 62 ans, a présenté ses lettres de créance le 15 janvier 2025. À ce moment-là, Joe Biden était encore en poste, Donald Trump ayant prêté serment cinq jours plus tard. Dans une interview accordée le 14 janvier au média sud-africain, Ebrahim Rasool avait reconnu que sa tâche serait ardue, et qu’il serait nécessaire de remettre les compteurs à zéro et de reconstruire la relation entre les deux pays. Car Ebrahim Rasool connaît bien les États-Unis. Il y avait déjà été ambassadeur entre 2010 et 2015, sous l’administration de Barack Obama.
Cette décision est un nouveau coup de boutoir infligé à la relation entre Washington et Pretoria. En février, le président américain avait déclaré la suspension de tous les financements à cause d’une loi d’expropriation des terres qui, selon Donald Trump, opprimerait la minorité banche sud-africaine. Ce que Pretoria a toujours nié.
Donald Trump a même créé une procédure d’asile pour accueillir ceux qui fuiraient, selon lui, la discrimination raciale du gouvernement sud africain.
En février, le président sud-africain Cyril Ramaphosa a déclaré vouloir aller aux États-Unis, reconnaissant que « tout a semblé dérailler » entre lui et Donald Trump depuis un premier appel entre les deux hommes, au retour du président américain au pouvoir.
ACP/C.L.