Les États-Unis doivent prouver leur engagement réel envers la diplomatie (porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères)

Kinshasa, 04 juillet 2025 (ACP/IRNA).- Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Esmaïl Baghaï, a déclaré que toute reprise des négociations nucléaires avec les États-Unis dépendait d’abord d’une preuve concrète de leur attachement réel à la voie diplomatique, a-t-on appris vendredi de l’agence iranienne de presse.

«Les Américains doivent démontrer sincèrement qu’ils croient en la diplomatie. Celle-ci ne doit pas être utilisée comme un outil de manipulation ou d’intimidation psychologique contre leurs adversaires», a-t-il affirmé.


Le diplomate a reconnu l’existence de contacts indirects, notamment via le sultanat d’Oman, le Qatar et d’autres pays de la région. Il a souligné que la diplomatie n’avait jamais été interrompue, même dans les moments les plus critiques.


Il a dénoncé une violation flagrante de la souveraineté nationale de l’Iran.

«Ce qui s’est produit est un acte d’agression évident, sans justification. Près de 1 000 Iraniens ont perdu la vie dans ces attaques barbares imposées à notre peuple», a-t-il dit.

 Esmaïl Baghaï a précisé que plusieurs sites nucléaires, dont ceux de Fordo, Natanz et Ispahan, avaient subi de lourds dégâts, malgré le fait qu’ils soient sous surveillance étroite de l’AIEA (Agence internationale de l’énergie atomique).


Il a averti le régime israélien contre toute aventure militaire, en déclarant: «Nos forces armées sont prêtes à répondre fermement à toute agression. L’Iran n’a pas commencé cette guerre, mais a prouvé sa détermination à défendre sa dignité et la sécurité de son peuple».

Le contexte des frappes

Le 13 juin 2025, le régime voyou et impuni d’Israël a lancé une série d’attaques contre des zones de Téhéran ainsi que des infrastructures nucléaires iraniennes en bénéficiant du soutien complice américain, causant la mort de plusieurs civils, militaires et scientifiques. Quelques jours plus tard, les États-Unis ont à leur tour attaqué directement les installations nucléaires, rejoignant ainsi de facto l’agression militaire israélienne.


En réponse, le ministre iranien des Affaires étrangères, Seyyed Abbas Araghchi, a invoqué l’article 51 de la Charte des Nations unies, réaffirmant le droit de l’Iran à se défendre par tous les moyens nécessaires.

Un cessez-le-feu contesté


Alors que le président américain a récemment affirmé qu’un cessez-le-feu entre l’Iran et Israël aurait été rétabli, Téhéran a nié avoir été à l’origine du conflit et ni du cessez-le-feu et a précisé que si les agressions cessent, il n’y aura plus de riposte.
Le Conseil suprême de sécurité nationale iranien a publié un communiqué soulignant que les forces armées restent en alerte maximale, prêtes à riposter immédiatement à toute nouvelle violation de la souveraineté iranienne.

L’Iran continuera l’enrichissement de l’uranium

Par ailleurs, Majid Takht-Ravanchi, vice-ministre iranien des Affaires étrangères chargé des affaires politiques a déclaré que malgré la méfiance persistante envers Washington à la suite de l’attaque contre les installations nucléaires iraniennes, les portes de la diplomatie restent ouvertes. Il a affirmé que l’Iran continuerait l’enrichissement de l’uranium.

«Tant qu’aucune action agressive n’est entreprise contre nous par les États-Unis, nous ne répondrons plus». ACP/ODM

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