Kinshasa, 6 avril 2025 (ACP).- Les États-Unis ont annoncé dans un communiqué la révocation de tous les visas accordés aux ressortissants du Soudan du Sud, accusant le pays africain de ne pas reprendre ses citoyens visés par une mesure américaine d’expulsion, ont rapporté dimanche les médias internationaux.
« Avec effet immédiat, le département d’État des États-Unis d’Amérique révoque tous les visas détenus par les porteurs de passeports du Soudan du Sud. Il est temps que le gouvernement de transition du Soudan du Sud cesse de tirer profit de notre pays », a déclaré Marco Rubio, secrétaire d’État.
Il s’agit de la première mesure de ce type prise contre l’ensemble des citoyens d’un pays du monde depuis le retour au pouvoir le 20 janvier dernier de Donald Trump, qui a engagé une politique radicale de lutte contre l’immigration.
« Appliquer les lois d’immigration de notre pays est d’une importance critique pour la sécurité nationale et la sûreté publique des États-Unis. Tout pays doit accepter de reprendre promptement ses citoyens lorsqu’un autre pays, y compris les États-Unis, veut les expulser », a-t-il ajouté.
Le communiqué a précisé qu’en plus de la révocation des visas existants, Washington va cesser de remettre de nouveaux visas aux ressortissants du Soudan du Sud.
« Nous nous tenons prêts à revoir cette politique lorsque le Soudan du Sud sera pleinement coopératif », a assuré M. Rubio.
Depuis l’indépendance du Soudan en 2011, le pays est en proie à des violences qui l’empêchent de se remettre de la sanglante guerre civile qui a fait près de 400 000 morts et 4 millions de déplacés entre 2013 et 2018, lorsqu’un accord de paix a été signé.
Lors de son précédent mandat, M. Trump avait signé en 2017 un décret interdisant l’entrée sur le sol américain aux ressortissants de plusieurs pays majoritairement musulmans.
La Libye, le Soudan, la Syrie, l’Irak, l’Iran, le Yémen et la Somalie avaient été visés, mais le Soudan du Sud avait à l’époque échappé à cette mesure.
ACP/C.L.