Kinshasa, 1er juillet 2025 (ACP/MAP).- Le président du gouvernement espagnol a annoncé mardi, le lancement du réinvestissement direct de ses ressources dans des projets de développement durable pour alléger la dette des pays en développement à hauteur de 60 millions d’euros par an, a rapporté l’Agence marocaine de presse.
«Ce nouveau dispositif permettra à l’Espagne de convertir une partie des dettes contractées par des pays en développement en investissements dans des domaines clés comme l’éducation, la santé, la transition énergétique ou l’adaptation au changement climatique», a déclaré Pedro Sánchez, chef du gouvernement espagnol.
Cette annonce a été faite lors de la 4ème Conférence internationale des Nations unies sur le financement du développement (FfD4) qui connaît la participation des dirigeants du monde entier dont le Chef du gouvernement marocain Aziz Akhannouch, représentant SM le Roi Mohammed VI.
Le mécanisme, qui s’inscrit dans le cadre de l’engagement pris par Madrid de consacrer 0,7 % de son PIB à l’aide publique au développement d’ici à 2030, s’ajoute à d’autres initiatives portées par l’Espagne dans le cadre du « Plan Séville », visant à renforcer le multilatéralisme et à relancer la solidarité mondiale face aux défis financiers et environnementaux.
La montée du surendettement dans les pays à faible revenu compromet gravement les objectifs de développement durable, ont alerté les Nations Unies dans un rapport publié vendredi dernier à New York.
Selon l’ONU, la dette extérieure des pays les moins avancés a en effet été multipliée par trois depuis 15 ans. Le service de la dette de l’ensemble des pays en voie de développement, quant à lui, atteint désormais 1.400 milliards de dollars par an, soit son plus haut niveau depuis 20 ans.
Un texte adopté par les délégations présentes à Séville appelle à généraliser l’inclusion de « clauses conditionnelles » lors de l’octroi de prêts, afin de permettre aux pays bénéficiaires de suspendre temporairement leurs remboursements en cas de choc ou de catastrophe naturelle d’origine climatique.
Il invite par ailleurs les créanciers à augmenter les prêts en devises locales pour limiter les risques liés aux taux de change, et réclame la création d’un « registre central », chapeauté par la Banque mondiale, pour harmoniser et améliorer la communication des données sur la dette.
La délégation marocaine à cette Conférence comprend notamment la ministre de l’Économie et des Finances, Nadia Fettah, l’Ambassadeur, Représentant permanent du Maroc auprès de l’ONU, Omar Hilale, et l’ambassadeur du Royaume en Espagne, Karima Benyaich.
ACP/ODM