L’Inde et la Chine concluent un accord sur des patrouilles frontalières

 Kinshasa 21 octobre 2024(ACP)-. Un accord a été conclu lundi entre la Chine et l’Inde sur des patrouilles dans des zones frontalières disputées entre les deux pays depuis 2020, a appris l’ACP de source officielle citée par les médias internationaux.

« Un accord a été conclu pour arranger des patrouilles le long de la ligne de démarcation dans les zones frontalières entre l’Inde et la Chine », a déclaré à la presse Vikram Misri, haut responsable du ministère indien des Affaires étrangères.

Un petit pas pour la paix dans l’Himalaya, un grand pas pour le retour à la normale des relations diplomatiques entre la Chine et l’Inde. Le ministre indien de la défense, Rajnath Singh, a solennellement annoncé devant la Rajya Sabha, la Chambre haute du Parlement à New Delhi, qu’un « accord de désengagement mutuel » avait été conclu entre Delhi et Pékin au Ladakh, le territoire à majorité bouddhiste du Cachemire, frontalier du Tibet.

Les armées de ces deux pays d’Asie sont en conflit larvé depuis bientôt une dizaine de mois, le long de la ligne de contrôle effectif (Line of Actual Control, LAC) qui coupe en deux la région, à une altitude comprise entre 4 000 et 5 500 mètres.

Cette ligne de démarcation, non reconnue internationalement, a été tracée en 1962 après une guerre éclair qui avait abouti à l’annexion par la Chine d’une grande partie du Ladakh. Rebaptisé Aksai Chin, le territoire, dont s’est alors trouvée amputée l’Inde, a permis à Pékin d’établir un lien terrestre entre le Tibet, au sud, et la province autonome du Xinjiang, au nord.

L’annonce de M. Singh est venue confirmer une déclaration faite mercredi par le porte-parole du ministère chinois de la défense, Wu Qian, selon laquelle les troupes positionnées de part et d’autre de la ligne de front avaient « commencé à organiser le désengagement de manière synchronisée et planifiée, le 10 février ».

 Arrêt des patrouilles 

L’accord est important sur le plan symbolique, car il porte sur la position des deux armées autour du lac Pangong, dont la partie occidentale se trouve en territoire indien, et la partie orientale en territoire chinois. C’est là que l’Inde dit avoir repéré les premiers mouvements de troupes de l’armée populaire de libération chinoise, en avril 2020. Là également que, le 5 mai 2020, les militaires se sont livrés à des jets de pierre et à des combats à mains nues. ACP/JF

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