Kinshasa, 1er juillet 2025 (ACP).- Le gouvernement iranien a affirmé mardi ses doutes sur la continuité des pourparlers avec les États-Unis d’Amérique, assurant que «les portes de la diplomatie ne se fermeront jamais», ont rapporté les médias internationaux.
«Je ne pense pas que les négociations avec les Etats-Unis reprendront aussi vite. Pour que nous décidions de renouer le dialogue, il faudra d’abord nous assurer que les États-Unis ne reviendront pas à des attaques militaires contre nous pendant les négociations», a déclaré Abbas Araghchi, ministre iranien des affaires étrangères.
«Et je pense qu’en raison de toutes ces considérations, nous avons encore besoin de temps. Les portes de la diplomatie ne se fermeront jamais», a-t-il ajouté.
Selon les sources, le chef de la diplomatie iranienne réagissait ainsi aux récentes déclarations du président américain Donald Trump qui a laissé entendre que les pourparlers diplomatiques avec l’Iran pourraient reprendre dès cette semaine, sans que la Maison Blanche ne confirme qu’une réunion était bien officiellement programmée.
Par contre, l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), dont le patron Rafael Grossi a estimé que l’Iran disposait des capacités techniques pour recommencer à enrichir de l’uranium d’ici «quelques mois», le ministère iranien a indiqué qu’on ne peut pas anéantir la technologie et la science de l’enrichissement par des bombardements.
«Si nous avons la volonté de progresser à nouveau dans ce secteur, et cette volonté existe, nous pourrons rapidement réparer les dégâts et rattraper le temps perdu», a-t-il poursuivi.
Par ailleurs, le vice-ministre iranien des Affaires étrangères, Majid Takht-Ravanchi, avait déclaré, que Washington et Téhéran ne s’étaient pas mis d’accord sur «une date» ni sur les «modalités» pour une reprise des discussions.
«Nous cherchons une réponse à cette question: allons-nous assister à une répétition de l’agression alors que nous sommes engagés dans le dialogue ? », a-t-il dit.
L’Iran qualifie la gestion américaine de la «loi de la jungle»
Le ministre iranien des Affaires étrangères a également critiqué la politique étrangère de Donald Trump le qualifiant de «loi de la jungle», et a de nouveau revendiqué le droit de l’Iran à enrichir de l’uranium à hauteur de 60% pour produire de l’énergie.
«Le niveau peut être discuté, la capacité peut être discutée, mais dire que vous (…) devriez avoir zéro enrichissement, et que si vous n’êtes pas d’accord, nous allons vous bombarder, c’est la loi de la jungle», a-t-il précisé.
Pour rappel, Israël a ouvert le 13 juin les hostilités en bombardant l’Iran avec l’objectif affiché d’empêcher Téhéran de se doter de la bombe atomique.
Les États-Unis se sont joints à l’offensive de leur allié en bombardant trois sites nucléaires dans la nuit du 21 au 22 juin en Iran. Après 12 jours de bombardements réciproques, un cessez-le-feu est entré en vigueur le 24 juin, annoncé par Donald Trump.
ACP/ODM