Kinshasa, 22 juillet 2024 (ACP).- La ministre des Affaires étrangères belge a appelé lundi l’Union européenne à émettre d’une seule voix sur l’avis consultatif émis par la Cour internationale de Justice (CIJ) sur la politique et les pratiques de régime israélien dans les territoires palestiniens occupés, a-t-on appris de source officielle belge citée par les médias internationaux.
«L’Union européenne doit avoir une seule voix face aux pratiques du régime israélien en Palestine. Nous ne pouvons pas nous contenter de simplement défendre l’Etat de droit et la démocratie. C’est la décision de la Cour internationale de Justice, et nous devons la respecter», a déclaré Hadja Lahbib, ministre belge des Affaires étrangères.
La ministre des AE belge a fait cette déclaration aux médias, peu avant le début d’une réunion des ministres des Affaires étrangères des pays de l’UE à Bruxelles.
La Cour internationale de Justice (CIJ), le principal organe judiciaire des Nations Unies, avait déclaré vendredi dernier que l’occupation par Israël de la Cisjordanie, de Gaza, et de Jérusalem-Est, ainsi que ses colonies, violaient le droit international.
L’Assemblée générale des Nations Unies avait demandé en 2022 à la Cour son avis sur les conséquences juridiques de l’occupation, de la colonisation et de l’annexion prolongées par Israël des territoires capturés lors de la guerre de 1967, notamment la Cisjordanie, Gaza et Jérusalem-Est.
Dans son avis consultatif, la CIJ a déclaré que «l’utilisation abusive persistante de sa position en tant que puissance occupante à laquelle Israël se livre en annexant le Territoire palestinien occupé et en imposant un contrôle permanent sur celui-ci, ainsi qu’en privant de manière continue le peuple palestinien de son droit à l’autodétermination, viole des principes fondamentaux du droit international».
Répondant aux questions posées par l’Assemblée générale, la Cour a conclu que «la présence continue de l’État d’Israël dans le Territoire palestinien occupé est illicite» et que «l’État d’Israël est dans l’obligation de mettre fin à sa présence illicite dans le Territoire palestinien occupé dans les plus brefs délais».
Les juges de la CIJ ont aussi conclu que «tous les États sont dans l’obligation de ne pas reconnaître comme licite la situation découlant de la présence illicite de l’État d’Israël dans le Territoire palestinien occupé et de ne pas prêter aide ou assistance au maintien de la situation créée par la présence continue de l’État d’Israël dans le Territoire palestinien occupé», note-t-on.
ACP/ODM