L’UE signent un accord de financement de 150 milliards d’euros

 

Kinshasa 19 mai 2025 (ACP).- Un accord de financement de 150 milliards d’euros baptisé «Safe» a été signé lundi par l’Union Européenne (UE) pour financer l’achat et des projets d’armement dans le cadre de la défense militaire, ont rapporté les medias internationaux.

« Ce programme baptisé «Safe», prévoit des prêts de 150 milliards d’euros pour financer, en commun, des achats et des projets d’armement dans les domaines où l’offre européenne reste insuffisante, comme la production de missiles, de munitions, de drones ou encore les systèmes de défense anti-aérienne », ont rapporté les sources.

Il est d’ores et déjà prévu que plusieurs pays non-membres de l’UE puissent déjà y participer, comme la Norvège ou l’Ukraine, car signataires d’un partenariat de défense et de sécurité.

Défendus par plusieurs États membres, dont la France, ces projets devront ainsi être majoritairement réalisés par l’industrie de défense européenne, à hauteur de 65% des composants. Le reste pourra provenir de pays non membres du programme Safe, comme les États-Unis, à hauteur de 35%. Dans le souci d’éviter qu’un pays tiers ne puisse contrôler à distance l’armement produit grâce à l’un de ses composants, une autorité centrale sera chargée de s’assurer que cela restera impossible.

L’idée est par exemple d’empêcher que le fabricant américain d’un logiciel intégré à un drone européen, développé grâce à ce programme «Safe», ne puisse être contrôlé à distance depuis les États-Unis, a-t-on expliqué de source européenne. Les ambassadeurs des 27 doivent encore formaliser cet accord de principe lors d’une nouvelle réunion mercredi avant un accord définitif attendu le 27 mai.

«Safe» fait partie d’un programme plus global présenté fin mars par la Commission européenne, qui ambitionne de mobiliser jusqu’à 800 milliards d’euros pour réarmer le continent européen.

T/La Grande-Bretagne signe un accord de partenariat similaire avec l’UE

De son côté, la Grande-Bretagne a signé lundi un accord de partenariat similaire avec l’UE qui permettra, après d’ultérieures négociations, à Londres d’être pleinement intégré à ce programme européen.

« Si le Royaume-Uni devait rejoindre ce programme, il serait considéré comme un fabricant européen, au même titre que n’importe quel autre pays membre de l’UE », a déclaré un responsable européen.

Il s’agit d’un élément important compte tenu de l’accent qui a été mis sur la nécessité d’encourager l’industrie défense européenne alors que la majorité des achats actuels d’armement par les pays de l’UE se font hors d’Europe, essentiellement aux États-Unis. ACP/

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