Kinshasa 17 avril 2025 (ACP/MAP).- Le gouvernement espagnol a réaffirmé jeudi que l’initiative d’autonomie est « la base la plus sérieuse, réaliste et crédible pour la résolution du différend » régional autour du Sahara marocain, a-t-on appris de l’agence marocaine de presse.
«L’Espagne reconnaît l’importance de la question du Sahara pour le Maroc, ainsi que les efforts sérieux et crédibles du Royaume dans le cadre des Nations unies pour trouver une solution mutuellement acceptable», a déclaré José Manuel Albares Bueno, ministre espagnol des Affaires étrangères, de l’Union Européenne et de la Coopération, à l’issue d’une rencontre, à Madrid, avec le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, M. Nasser Bourita, le ministre espagnol des Affaires étrangères, de l’Union Européenne et de la Coopération, M. José Manuel Albares Bueno.
A ce titre, l’Espagne considère l’initiative marocaine d’autonomie, présentée par le Maroc en 2007, comme la base la plus sérieuse, réaliste et crédible pour la résolution de ce différend.
Cette confirmation de la position espagnole intervient dans le cadre de la dynamique internationale créée sous l’impulsion de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste, en soutien à la souveraineté du Maroc sur son Sahara et à l’initiative d’autonomie comme unique solution à ce différend.
Ainsi, l’Espagne réaffirme de manière indéfectible son soutien à l’initiative marocaine et consolide le momentum international créé, dont « se félicite la dernière résolution 2756 du Conseil de Sécurité des Nations unies » et qui «demande instamment qu’il soit mis à profit».
De par sa position solide et claire en faveur du plan d’autonomie, l’Espagne donne un message fort et important de son engagement à s’inscrire dans cette dynamique internationale, et à contribuer au processus politique en vue de parvenir à une solution définitive, réaliste, basée sur le compromis au différend régional autour du Sahara marocain.
La France renforce sa présence consulaire au Sahara marocain
De son côté, la France s’apprête à étendre officiellement ses services consulaires aux provinces du sud du Maroc. Dès le mois de mai, le centre de contact TLS, chargé de la gestion des demandes de visa vers la France, entamera ses activités à Laâyoune, la plus grande ville du Sahara marocain.
C’est une annonce à forte charge politique qui vient consolider un tournant amorcé depuis plusieurs mois dans les relations entre Rabat et Paris.
Jusqu’à présent, les résidents de Laâyoune, Dakhla et des autres villes du Sahara marocain devaient se rendre à Agadir pour accomplir leurs formalités consulaires auprès du centre TLS. Cette nouvelle mesure marque ainsi une étape importante vers la reconnaissance effective du statut administratif et territorial de ces régions au sein du Royaume.
Cette évolution n’est pas anodine. Elle intervient quelques jours à peine après la visite à Paris de Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères, et s’inscrit dans un climat diplomatique apaisé entre la France et le Maroc, après plusieurs mois de tensions latentes. À l’issue de cette visite, le Quai d’Orsay a publié une déclaration réitérant de manière explicite le soutien de la France à l’intégrité territoriale du Maroc et à la souveraineté du Royaume sur ses provinces du sud.
Dans ce communiqué, le gouvernement français a rappelé la position affirmée par le président Emmanuel Macron en juillet dernier. Ce dernier avait alors reconnu la marocanité du Sahara, déclarant que « le présent et l’avenir de la région relèvent de la souveraineté du Maroc » et soutenant fermement le plan d’autonomie marocain comme la base la plus sérieuse, crédible et réaliste pour une résolution durable du différend autour du Sahara.
Depuis cette déclaration présidentielle, Paris a multiplié les gestes symboliques et concrets en faveur du Maroc. En février dernier, la ministre française de la Culture, Rachida Dati, est devenue la première haute responsable française à se rendre officiellement dans les provinces sahariennes. Une visite suivie, quelques semaines plus tard, par celle du président du Sénat, Gérard Larcher, qui a salué le modèle de développement et de stabilité incarné par les provinces du sud marocain, le présentant comme une référence pour la région sahélo-saharienne.
Des sources diplomatiques avancent par ailleurs que la France envisage l’ouverture prochaine d’un consulat général et d’un Institut français à Laâyoune, ce qui viendrait renforcer la dimension culturelle et institutionnelle de ce rapprochement stratégique.
Cette dynamique s’inscrit dans un contexte de lutte informationnelle intense, dans lequel l’Algérie tente depuis plusieurs années d’imposer une narration séparatiste en mobilisant ses relais diplomatiques et médiatiques. Le renforcement de la présence française dans les provinces sahariennes constitue dès lors un camouflet pour Alger, dont les tentatives de décrédibilisation du plan marocain s’en trouvent fragilisées.
En réalité, cette inflexion de la politique française ne fait que traduire une tendance de fond : celle d’un soutien international de plus en plus affirmé à la solution d’autonomie proposée par le Maroc, qui bénéficie aujourd’hui de l’appui d’une majorité croissante de pays européens, africains et arabes.
ACP/C.L.