Kinshasa, 03 février 2025 (ACP).- L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a récusé lundi, lors de son Conseil exécutif à Genève, en Suisse, les accusations de Donald Trump et le retrait de ce dernier suite à la mauvaise gestion des ressources de l’organisation pendant la pandémie du covid-19, ont rapporté les médias internationaux. « Nous regrettons la décision et nous espérons qu’elle sera reconsidérée », a déclaré Tedros Adhanom Ghebreyesus, patron de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Il a souhaité un « dialogue constructif » avec ce partenaire important pour la santé mondiale.
Par ailleurs, les Etats-Unis alimentent environ 18% du financement de l’organisation. Le Conseil exécutif, qui rassemble 34 des 194 Etats membres et dans lequel la Suisse est actuellement vice-présidente, doit se pencher cette semaine sur le budget de l’OMS pour 2026 et 2027.
Le projet prévoit une enveloppe de plus de 7,4 milliards de dollars, soit près de 640 millions en plus par rapport à 2024 et 2025. Mais la décision américaine de retrait, qui entrera en vigueur en janvier 2026, pourrait pousser les États membres à ajuster vers le bas ce montant.
Le Conseil doit aussi approuver une nouvelle augmentation de 20% des contributions obligatoires, calculées sur le poids économique de chaque pays. Objectif, ce volet doit peser 50% du financement de l’OMS d’ici 2030.
Face aux problèmes et aux « défis » observés, M. Tedros a rappelé les nombreux instruments lancés depuis, du Fonds contre les pandémies aux centres pour accélérer la fabrication de vaccins ou autres technologies en Afrique.
Quelques jours après l’annonce américaine, le directeur général avait déjà annoncé de premières mesures pour réduire les coûts dans un e-mail aux collaborateurs. Un gel des embauches, sauf exceptions pour les urgences sanitaires, a été décrété, tout comme l’abandon de changements de matériels ou des voyages internationaux non indispensables. ACP/JF