Kinshasa, 8 décembre 2025 (ACP/IRNA).- L’Iran a jugé mercredi de «sans fondement» les déclarations du chef de l’État français Emmanuel Macron qui, en début de semaine avait qualifié le pays de «principal défi stratégique et sécuritaire» au Moyen-Orient a appris l’ACP de source officielle citée par les médias internationaux.
«Les commentaires d’Emmanuel Macron sont sans fondement, contradictoires et spéculatifs. Ces déclarations sont décevantes sur le programme nucléaire», a déclaré Esmaeil Baqaei, porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères.
Il appelé la France à « reconsidérer ses approches non-constructives pour la paix et la stabilité dans la région. «Ce programme est pacifique et s’inscrit dans le cadre du droit international», a-t-il ajouté.
Le nucléaire iranien constitue un défi pour les européens (président français)
En outre, le président français a indiqué que l’Iran sera une question prioritaire dans le dialogue qu’il engagera avec le futur président américain Donald Trump.
« L’Iran, c’est le principal défi stratégique et sécuritaire pour la France, les Européens, toute la région et bien au-delà« , avait déclaré Emmanuel Macron lundi dernier devant les ambassadeurs français réunis à l’Élysée. « L’accélération de son programme nucléaire nous amène tout près du point de rupture« , a-t-il poursuivi.
Emmanuel Macron a, en outre, dénoncé l’implication de Téhéran « dans la guerre de la Russie contre l’Ukraine », son « soutien aux groupes dangereux sur tous les terrains de confrontation au Moyen-Orient » ou encore « ses tentatives de déploiement en Afrique ».
L’Iran a toujours nié avoir l’intention de développer des armes atomiques. Mais il est le seul État non doté d’armes nucléaires à posséder de l’uranium enrichi à 60%, selon l’ Agence internationale de l’énergie atomique ( AIEA). Ce niveau d’enrichissement est proche des 90% nécessaires à la fabrication d’une bombe atomique.
Les tensions autour du programme nucléaire iranien sont montées en flèche pendant le premier mandat de Donald Trump à la Maison Blanche, quand les États-Unis se sont retirés d’un accord historique conclu en 2015 qui offrait à Téhéran un allègement des sanctions en échange d’une limitation de ses ambitions nucléaires.
L’Iran a adhéré à l’accord jusqu’au retrait de Washington en 2018, puis a commencé à revenir sur ses engagements. Il doit tenir des négociations nucléaires avec la France, le Royaume-Uni et l’Allemagne le 13 janvier en Suisse , moins de deux mois après avoir discrètement discuté avec des représentants de ces trois pays à Genève. ACP/C.L.