Kinshasa, 24 avril 2025 (ACP).- Le Président de la République d’Angola a annoncé que son pays présentera, pour la première fois, le Plan national d’adaptation au changement climatique à la Convention Cadre des Nations-Unies en septembre prochain, ont rapporté jeudi les médias internationaux.
« Ce plan reflétera les actions à mettre en œuvre dans les domaines de l’agriculture et de la sécurité alimentaire, des ressources en eau, des infrastructures résilientes, de la protection des océans et de la santé publique », a déclaré João Lourenço, président angolais.
Cette annonce été fête à l’issue d’une réunion des dirigeants sur le climat et la transition juste, qui a eu lieu mercredi dernier en format virtuel, à l’initiative conjointe du secrétaire général des Nations unies, António Guterres, et du Président du Brésil, Luiz Inácio Lula da Silva.
Dans ce contexte, il a fait savoir que l’Exécutif angolais avait établi un certain nombre d’actions prioritaires pour l’année en cours, en particulier la présentation de la Contribution déterminée au niveau national NDC 3.0 à la Convention Cadre des Nations Unies sur le changement climatique d’ici septembre, avec des objectifs ambitieux et réalistes pour la réduction de l’intensité de carbone.
Il a souligné que, dans le but de recueillir des indicateurs plus fiables et plus précis sur l’action climatique au niveau national, les objectifs de cette année étaient le démarrage du Système national de surveillance, de notification et de vérification, ainsi que le démarrage de l’Observatoire du climat et de l’environnement, deux mécanismes dont l’objectif est de contribuer à la production d’informations actualisées sur l’environnement du pays.
À cette occasion, l’homme d’État angolais a réitéré l’engagement du pays à respecter ses obligations au titre de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques et de l’Accord de Paris.
Il a également réaffirmé sa volonté de coopérer activement en faveur d’une nouvelle ère de plus grande ambition, d’action et de justice climatique.
Il a également souligné que la République d’Angola, comme de nombreux pays africains, a souffert des phénomènes néfastes résultant du changement climatique, ce qui a conduit à prendre des mesures urgentes pour minimiser ses impacts socio-économiques.
Selon le Président João Lourenço, compte tenu du fait que 2025 représente un jalon très important dans le chapitre climatique, car il marque le 30e anniversaire de la mise en œuvre de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques et le 10e anniversaire de la signature de l’Accord de Paris, l’Angola espère que la COP30 apportera des résultats tangibles.
Il s’agit, a-t-il ajouté, de rendre plus flexible l’accès urgent au financement climatique, afin que les pays en développement puissent mettre en œuvre leurs politiques d’adaptation et augmenter leurs capacités de résilience au climat.
Le Chef de l’État angolais a également souligné que l’opérationnalisation du nouvel objectif de financement, de l’ordre de 1,3 trillion de dollars par an d’ici 2035, sera un véritable test pour la crédibilité du système international, ajoutant que la transition ne sera juste que si cet engagement est respecté et accessible à tous les pays en développement.
Il a ajouté que la COP30 doit réaffirmer le multilatéralisme comme instrument de confiance, d’équité et d’action concrète, afin que la transition climatique aille de pair avec la transition économique et sociale, sans oublier que la justice climatique ne sera possible que si les objectifs de financement climatique, de transfert de technologie et d’établissement de partenariats stratégiques convergent.
« Ce n’est qu’ainsi que les pays en développement deviendront plus résilients aux phénomènes climatiques », a-t-il conclu.
La réunion a rassemblé des hommes d’État tels que les présidents de la Chine, Xi Jin Ping, de la France, Emmanuel Macron, et de la République-Unie de Tanzanie, Samia Suhulu Hassan.
ACP/C.L.