Présidentielle aux Etats-Unis: «ma présidence ne sera pas une continuation de Joe Biden» (Kamala Harris)

Kinshasa, 17 octobre 2024 (ACP).- La candidate à la présidentielle 2024 aux Etats-Unis, Kamala Harris a promis, mercredi lors d’une interview sur Fox News, que sa présidence ne serait pas « une continuation » de celle de Joe Biden, a appris l’ACP jeudi des medias internationaux.

«Ma présidence ne serait pas « une continuation » de celle de Joe Biden. Comme chaque nouveau dirigeant qui prend ses fonctions, j’apporterai mon vécu, mes expériences professionnelles et des idées nouvelles», a déclaré Kamala Harris, candidate démocrate à la Maison Blanche.

La vice-présidente, qui a remplacé Joe Biden mi-juillet dans son duel face à Donald Trump, fait face à un délicat exercice d’équilibriste – bien obligée d’imprimer sa propre marque sur la campagne, sans pour autant renier le mandat du dirigeant octogénaire.

«Je représente une nouvelle génération de leaders», a-t-elle ajouté.

La vice-présidente en a aussi profité pour accuser Donald Trump de « rabaisser » les Américains. « Le président des États-Unis devrait être capable de faire face à des critiques sans pour autant menacer de mettre leurs auteurs en prison« , a-t-elle dite.

Le rythme s’accélère

À l’approche de la présidentielle, Kamala Harris et Donald Trump s’aventurent hors de leur zone de confort, cherchant à faire une percée au sein d’électorats peu sensibles à leur discours.

Face à un parterre de femmes, l’ancien président républicain s’est ainsi présenté de son côté comme le « père de la fécondation in vitro », affirmant que les républicains avaient été « plus actifs » que leurs adversaires dans ce domaine – mais sans développer cette idée.

Donald Trump est largement distancé dans les sondages par Kamala Harris au sein de l’électorat féminin, qui regarde de près les déclarations liées à cette question sensible du droit à l’avortement. D’un côté, il se vante d’avoir nommé à la Cour suprême des États-Unis les juges qui ont permis de casser en 2022 la protection fédérale du droit à l’avortement, de l’autre il se garde de prôner un bannissement total de l’IVG, impopulaire au plan national.

Qualifiant les propos de son adversaire sur la fécondation in vitro de « tout à fait bizarres », Kamala Harris l’a appelé à « assumer la responsabilité du fait qu’une femme sur trois en Amérique vit dans un État où Trump a interdit l’avortement ».

Au coude-à-coude

Les deux candidats à la Maison Blanche sont plus que jamais au coude-à-coude, Donald Trump étant parvenu à combler dans les sondages la très légère avance que possédait sa rivale, notamment dans les États clés du Nord.

C’est d’ailleurs dans cette région que la vice-présidente concentre ses efforts cette semaine : elle est retournée mercredi en Pennsylvanie, où elle était déjà lundi, après un détour dans le Michigan et avant de mettre le cap dans la soirée sur le Wisconsin.

Mais le résultat de la présidentielle pourrait se décider ailleurs, dans un autre des sept États clés clairement identifiés. Par exemple en Géorgie, où un juge a bloqué mardi une mesure imposant le comptage manuel des bulletins de vote, alors que le premier jour de vote anticipé a connu une forte affluence.

Dans ce même État, l’ancien président Jimmy Carter, qui avait exprimé son vœu de vivre assez longtemps pour apporter son suffrage à Kamala Harris, a voté mercredi par correspondance selon sa fondation, 15 jours après avoir fêté ses 100 ans.

ACP/C.L.

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