Sénégal : un dialogue national pour refonder le système politique

Kinshasa,  26 mai 2025 (ACP).- Un dialogue national consacré à la réforme du système politique sénégalais aura lieu du 28 mai au 4 juin et réunira les partis politiques, la société civile, les institutions étatiques et les représentants des différentes sensibilités nationales, ont rapporté les medias internationaux.

« Ce dialogue est la volonté d’instaurer un cadre politique réformé, notant que tout est mis en œuvre pour qu’il soit inclusif, méthodique et orienté vers des résultats concrets », a déclaré, Dr Cheikh Guèye, facilitateur général de cette rencontre.

Selon lui, l’objectif affiché est clair, repenser en profondeur les institutions de la République, renforcer la démocratie et restaurer la confiance entre l’État et les citoyens

«Le dialogue s’articulera autour de dix axes majeurs, parmi lesquels la réforme du système électoral, la redéfinition du statut de l’opposition, la modernisation du fichier électoral ou encore le rôle des autorités judiciaires et médiatiques dans le processus démocratique», a-t-il ajouté.

Ce processus s’inscrit dans une volonté de rupture et de refondation annoncée par le président Faye, qui entend inscrire son mandat sous le signe de la transparence, de l’équité et de la participation citoyenne.

Ce dialogue « en temps de paix », convoqué par le président Bassirou Diomaye Faye, s’inscrit dans la tradition sénégalaise de concertation instaurée depuis l’adoption du Code électoral consensuel de 1992. Il s’appuie sur la conviction que la stabilité démocratique repose sur un cadre institutionnel inclusif, équitable et résilient.

Cohésion

« Nous matérialisons notre engagement à garantir une cohésion nationale toujours renforcée », déclarait le cinquième chef de l’Etat sénégalais, le 3 avril dernier, lors d’une adresse à la nation à la veille de la célébration du 65e anniversaire de l’indépendance du pays. « La solidité d’une nation se mesure aussi par sa capacité à dialoguer », ajoutait-il.

Les participants s’attacheront notamment à examiner la réforme du système électoral, le remplacement possible de la Commission électorale nationale autonome (CENA) par une Commission électorale nationale indépendante (CENI), la question du parrainage, l’inscription automatique sur les listes électorales via la carte nationale biométrique Cédéao, ainsi que le vote des détenus.

Des débats sont également prévus sur la rationalisation du calendrier républicain, l’encadrement du financement et du fonctionnement des partis politiques, le statut de l’opposition et de son chef, ou encore la place de la justice dans le processus électoral.

Les résultats attendus porteront sur des recommandations consensuelles visant à renforcer le système démocratique sénégalais, clarifier les règles électorales, rationaliser le fonctionnement des partis et mieux encadrer le processus électoral en vue des prochaines échéances : les élections territoriales de 2027, la présidentielle et les législatives de 2029. ACP/JF

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