Kinshasa, 11 janvier 2025 (ACP).- Le fond des Nations Unies pour l’enfant (Unicef) a annoncé samedi qu’au moins 3,2 millions d’enfants âgés de moins de cinq ans sont susceptibles de souffrir de malnutrition aiguë en 2025, dont 772000 enfants en état sévère, a appris l’ACP de source onusienne, citée par les médias internationaux.
« Au moins 3,2 millions d’enfants âgés de moins de cinq ans sont exposés à des risques de malnutrition aiguë au Soudan« , a rapporté la source.
Le système de santé de ce pays d’Afrique de l’Est est fortement perturbé par la guerre civile qui y fait rage depuis 2023.
Un pays de l’Afrique de l’Est qui a sombré dans la plus grave crise humanitaire au monde. Selon le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (Unicef), au moins 3,2 millions d’enfants âgés de moins de cinq ans sont susceptibles de souffrir de malnutrition aiguë en 2025, dont 772 000 enfants en état sévère, la forme la plus mortelle de dénutrition.
Eva Hinds, responsable de la communication de l’Unicef au Soudan, a indiqué que les principales causes de cette malnutrition aiguë sont l’absence d’accès aux soins et à l’eau potable, le manque d’hygiène, de mauvaises pratiques alimentaires – en particulier pour les nourrissons et les femmes –, ainsi que l’insécurité alimentaire.
La faim comme arme de guerre
Cinq régions du Soudan sont déjà frappées par la famine, selon des agences de l’Organisation des Nations unies (ONU) se basant sur un rapport du système de classification de la sécurité alimentaire (IPC).
Ce rapport met en garde contre une possible extension de la famine à cinq autres districts du Darfour d’ici mai, une zone particulièrement marquée par la violence du conflit. De plus, 17 autres régions du centre et de l’ouest du pays sont également menacées.
Eva Hinds a averti que sans un accès humanitaire immédiat, la malnutrition risque de se détériorer davantage dans ces zones.
Dans ce pays dévasté par une guerre civile, la faim devient une réelle arme de guerre. Le Soudan est en proie depuis vingt mois à un conflit violent entre l’armée et les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR).
Les affrontements ont fait des dizaines de milliers de morts, entraîné le déplacement de 12 millions de personnes et conduit le pays au bord de la famine. L’ONU considère cette crise comme la plus grande crise de déplacement de population au monde.
Le gouvernement soudanais, soutenu par l’armée, a démenti les rapports sur la famine qui sévit dans le pays, tandis que les organisations humanitaires dénoncent les obstacles bureaucratiques et la violence continue qui compliquent l’accès à l’aide. L’armée et les FSR sont accusées d’utiliser la famine comme une arme de guerre.
ACP/C.L.