Soudan : l’ONU s’inquiète de la situation sécuritaire de la population civile

Kinshasa, 27 février 2025 (ACP).- Les Nations Unies se sont dites inquiètes de la situation sécuritaire catastrophique de plus de 12 millions de personnes au Soudan qui s’est aggravée depuis la dernière réunion du Conseil de sécurité il y a quelques semaines, ont rapporté jeudi les médias internationaux.

« La situation déjà catastrophique des civils s’est en fait aggravée depuis notre dernier exposé au Conseil, il y a moins d’un mois. Plus de 12 millions de personnes ont été déplacées, dont 3,4 millions ont fui au-delà des frontières du Soudan, a déclaré Edem Wosornu, directrice des opérations et du plaidoyer, Bureau de coordination des affaires humanitaires (OCHA).

« Plus de la moitié du pays – 24,6 millions de personnes – souffre d’une faim aiguë. L’effondrement des services de santé. Des millions d’enfants traumatisés, privés d’éducation formelle. Des violences sexuelles incessantes. Et dans plusieurs régions du pays », a-t-elle ajouté.

Cette haute responsable de l’ONU a déploré les entraves répétées à l’acheminement de l‘aide humanitaire des Nations Unies.

En effet, le camp de déplacées de Zamzam, l’un des plus importants du pays, est devenu un champ de bataille depuis la recrudescence des combats dans l’Etat du Darfour du nord à l’ouest du Soudan, ces dernières semaines.

« Médecins Sans Frontières (MSF), le principal fournisseur de services de santé et de nutrition à Zamzam, avait annoncé lundi dernier qu’il avait été contraint d’interrompre ses opérations dans le camp en raison de la détérioration de la situation en matière de sécurité. Le Programme alimentaire mondial vient également de confirmer la suspension de l’aide alimentaire sous forme de bons dans le camp, en raison de la situation sécuritaire et de la destruction du marché », a indiqué la source.

De son côté, l’ambassadeur soudanais, Al-Harith Idriss, a réaffirmé l’engagement de son gouvernement à faciliter l’aide humanitaire et a déclaré que le pays s’efforçait de trouver une solution à son avenir politique. Entre-temps, le Bureau des droits de l’homme des Nations Unies a confirmé des rapports d’exécutions sommaires dans des zones qui ont changé de mains, ce qui suscite des inquiétudes quant à des crimes de guerre. ACP/JF

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