Tchad: « la situation est sous contrôle après une tentative de déstabilisation» (Ministre des Affaires étrangères)

Kinshasa, 9 janvier 2025 (ACP).- Le gouvernementtchadien a affirméjeudique la situation est sous contrôle après une tentative de déstabilisation sur le complexe présidentiel, dans le quartier Djambel Bahr, à proximité de la place de la Nation, a appris l’ACP de source officielle citée par les medias internationaux.

« Nous ne pouvons rien dire pour l’instant, mais la situation est totalement sous contrôle. Nous attendons l’arrivée du procureur de la République pour vous montrer la réalité de ce qui s’est passé. Mais d’ores et déjà, je voudrais rassurer l’ensemble des Tchadiens que la situation est sous contrôle», a déclaré Abderaman Koulamallah, ministre des Affaires étrangères.

« Je suis actuellement à la présidence de la République où la situation est totalement maîtrisée. Il n’y a aucune crainte. Il n’y a rien de grave C’est un petit incident qui s’est passé et je viendrai longuement pour dire ce qui s’est passé », a-t-il souligné. 

Selon le porte-parole et ministre des Affaires étrangères, Abderaman Koulamallah, il ne s’agit pas de jihadistes de Boko Haram (une hypothèse évoquée dans la soirée par des sources proches des autorités), ni d’un mode opératoire terroriste, mais plutôt d’un acte isolé et désespéré commis par des jeunes de la capitale.

Il a expliqué que la situation est totalement maîtrisée par l’armée et que la justice doit désormais se saisir de l’affaire pour établir les motivations des assaillants, mais également leurs éventuels complices.

Le porte-parole du gouvernement a indiqué que 19 personnes sont mortes dont 18 assaillants et un membre des forces de sécurité ainsi que six arrestations.

« C’est vraiment un épiphénomène qu’on va très vite oublier »

« S’il n’y avait pas de morts, ça prêterait à sourire parce que c’est un ramassis de bandes de nickelés qui sont venues avec des coupe-coupe, des couteaux, aucune arme de guerre, aucune. Il s’agit de jeunes qui viennent d’un quartier de la ville de Ndjamena et qui sont issus d’une communauté tchadienne. À première vue, ça n’a rien à voir avec Boko Haram. Mais, de toutes les façons, ce ne sont pas les méthodes de Boko Haram, puisque les Boko Haram sont armés, sous réserve que l’enquête, qui est confiée au procureur de la République, détermine quelles sont ces personnes, a déclaré Abderaman Koulamallah. « De mon point de vue, il ne s’agit pas d’un acte terroriste, mais d’un acte isolé et désespéré, des personnes, des jeunes, manipulées par des personnes malintentionnées ». 

 « Il n’y a pas de quoi paniquer, il n’y a rien. Il n’y a aucune menace sur la sécurité de notre pays, sur les institutions de la République et moins encore de la présidence de la République. Les gens peuvent vaquer normalement à leurs occupations. C’est vraiment un épiphénomène qu’on va très vite oublier », a-t-il conclu. 

Venus dans deux voitures, les assaillants auraient simulé une panne devant une des entrées de la présidence avant d’en attaquer soudainement les gardes. Armés de coupe-coupe et de couteaux, ils ont tué un militaire et en ont blessé trois autres. Il était alors 19h45, heure locale. Toutes les voies menant à la présidence sont alors fermées et des chars déployés. Progressivement, les tirs nourris sont devenus plus sporadiques pour finalement s’arrêter définitivement aux environs de 21h.

Ces tirs ont eu lieu quelques heures après la visite à Ndjamena du ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi , qui a eu plusieurs entretiens avec des dirigeants tchadiens, dont un à la présidence avec le chef de l’État.

ACP/JF

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