Tunisie : des manifestants expriment leur refus de participer à l’élection de dimanche 

Kinshasa, 5 octobre 2024 (ACP).- Des centaines de manifestants ont exprimé  leur refus de participer à l’élection présidentielle de dimanche, en dénonçant un processus dénué de garanties démocratiques,  a appris l’ACP samedi des médias internationaux cités par Africanews. 

 » Les manifestants principalement des jeunes ont exprimé leur refus  à seulement deux jours de  l’élection présidentielle, de participer à cette élection, dénonçant un processus dénué de garanties démocratiques« , a rapporté la source.  

Les partis d’opposition, dénonçant les actions controversées de l’autorité électorale nommée par M. Saied, ont appelé à un boycott du scrutin. Ces décisions incluent, entre autres, l’arrestation de plusieurs candidats, accentuant le climat de méfiance à l’égard de l’élection.

Kais Saied, élu en 2019 en tant qu’outsider politique, avait alors promis d’inaugurer une « nouvelle Tunisie », en donnant plus de pouvoir aux jeunes et aux gouvernements locaux. Toutefois, ses actions depuis son accession au pouvoir, notamment la réécriture de la constitution pour consolider son autorité, ont suscité de vives critiques, tant au niveau national qu’international. Les autorités tunisiennes ont également procédé à l’arrestation de journalistes, d’avocats, de militants et de membres de la société civile, renforçant la perception d’un recul des libertés dans le pays.

L’élection présidentielle de ce dimanche sera la troisième depuis la révolution de 2011, qui avait conduit à la chute de Zine El Abidine Ben Ali lors du printemps arabe. Ce scrutin est vu comme un test de la trajectoire prise par la démocratie tunisienne, qui semble s’éloigner de ses idéaux initiaux sous la présidence de Kais Saied.

 Un contexte socio-économique difficile 

Au-delà des critiques concernant le processus électoral, les jeunes manifestants tunisiens sont également confrontés à des difficultés économiques croissantes. Le taux de chômage, qui s’élève à 16 %, figure parmi les plus élevés de la région, touchant particulièrement cette tranche de la population.

Alors que le pays s’apprête à se rendre aux urnes, le climat de désillusion et de frustration semble dominer, en particulier chez les jeunes Tunisiens, dont les espoirs d’une démocratie plus inclusive et d’un avenir meilleur se sont estompés au fil des ans.

ACP/C.L.

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