Kinshasa, 3 juillet 2025 (ACP).- Le gouvernement danois a annoncé jeudi exercer une « pression maximale » sur la Hongrie afin qu’elle lève son veto sur les négociations d’adhésion de l’Ukraine à l’Union Européenne, ont écrit les médias internationaux.
« Nous sommes très ambitieux et nous exercerons une pression maximale sur la Hongrie afin qu’elle lève son veto. Et nous sommes prêts à faire tout ce qui est en notre pouvoir, politiquement et pratiquement, pour avancer avec l’Ukraine, la Moldavie et les pays des Balkans occidentaux », a déclaré Marie Bjerre, ministre danoise des Affaires européennes.
« Si nous ne poursuivons pas l’élargissement, nous risquons de perdre certains de ces pays », a – t – elle ajouté.
En effet, le Danemark entend profiter de sa présidence semestrielle du Conseil de l’UE pour exercer sa « pression maximale » sur le gouvernement de Victor Orban de la Hongrie, ce qui pourrait faciliter les négociations d’adhésion de l’Ukraine à l’UE.
Chaque étape du processus d’élargissement de l’Union requiert en effet l’approbation unanime des États membres.
« C’est important pour les Ukrainiens. C’est important dans leur lutte. Ils doivent avoir la perspective d’une adhésion à l’UE. Et nous ne leur retirons pas cette perspective », a indiqué la ministre Bjerre, lors d’une réunion d’information avec des journalistes.
Elle n’a pas détaillé de méthode spécifique pour contourner le veto hongrois, se contentant de dire qu’il était « trop tôt » pour savoir s’il était devenu effectivement insurmontable.
Néanmoins, la ministre a affirmé à plusieurs reprises qu’il était essentiel de tenir la promesse faite aux pays candidats pour renforcer la « sécurité et la stabilité » de l’Union européenne.
La présidence danoise s’engage donc publiquement à faire avancer autant que possible les demandes d’adhésion de l’Ukraine et de la Moldavie. Ces candidatures ont été jumelées depuis que les deux pays ont été déclarés candidats en juin 2022.
Mais la présidence polonaise de l’UE s’est terminée le 30 juin sans qu’aucun progrès n’ait été réalisé sur cette question. L’Ukraine et la Moldavie attendent toujours l’ouverture du premier groupe de négociations, connu sous le nom de « Fondamentaux », qui couvre des sujets tels que la démocratie, les droits de l’Homme et la sécurité.
Le mur Viktor Orbán, premier ministre hongrois
Par contre, la raison principale de ce blocage est Viktor Orbán et son veto ferme aux ambitions européennes de Kiev. Le Premier ministre hongrois est allé jusqu’à organiser une consultation nationale pour sonder l’opinion de ses concitoyens sur l’admission potentielle de l’Ukraine dans l’Union.
Selon Viktor Orbán, 95 % des quelque 2,3 millions de participants qui ont répondu à la consultation se sont opposés à cette candidature.
« Si un membre de l’Union européenne est en guerre, cela signifie que l’Union européenne est en guerre, et nous n’aimons pas cela », avait – t – il déclaré aux journalistes.
ACP/JF