Kinshasa, 03 février 2025 (ACP).- Le président américain Donald Trump a accusé l’Afrique du Sud de confiscation de terres annonçant l’arrêt de « tout financement » du pays le temps d’une enquête, a rapporté lundi africanews.
« L’Afrique du Sud confisque des terres et traite très mal certaines catégories de personnes. Aussi, je couperai tout financement futur à l’Afrique du Sud jusqu’à ce qu’une enquête complète sur cette situation ait été menée à bien ! », a déclaré Donald Trump, président américain.
En effet, le président sud-africain Cyril Ramaphosa a promulgué à la fin de janvier une loi permettant au gouvernement, dans certaines circonstances et par mesure d’intérêt général, de décider l’expropriation sans compensation.
« En Afrique du Sud, la violation massive des droits de l’homme, au minimum, est en train de se produire aux yeux de tous. Les États-Unis ne resteront pas les bras croisés, nous agirons », a-t-il ajouté.
De son côté, le gouvernement sud-africain a déclaré lundi que l’administration Trump avait besoin de mieux comprendre la nouvelle loi, qui est censée aider à réparer l’impact de décennies de domination de la minorité blanche en Afrique du Sud sous le régime de l’apartheid, qui a pris fin en 1994. Le président sud-africain C. Ramaphosa a déclaré dans un communiqué que « le gouvernement sud-africain n’a confisqué aucune terre ».
La question foncière est un sujet clivant en Afrique du Sud. La majorité des terres sont détenues par la minorité blanche du pays, héritage d’une politique d’expropriation de la population noire pendant l’apartheid. Les manœuvres visant à corriger cette inégalité suscitent les critiques de conservateurs, dont le milliardaire Elon Musk, natif de ce pays d’Afrique australe et devenu très proche de Donald Trump.
Certains détracteurs du texte disent craindre une situation similaire à ce qu’a connu le Zimbabwe voisin après son indépendance : au début des années 2000, quelque 4 000 des 4 500 grands propriétaires blancs d’alors avaient été expulsés manu militari de leurs terres au profit de fermiers noirs, sur ordre du gouvernement de Robert Mugabe, note-t-on. ACP/JF