1.000 horticulteurs en formation dans des fermes écoles pour limiter l’utilisation des pesticides

Kinshasa, 1er avril 2024 (ACP).- 1.000 horticulteurs sont en formation de trois jours  pour apprendre à limiter l’utilisation des pesticides en vue de protéger la santé humaine de leurs familles  l’environnement à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo, a constaté lundi l’ACP à l’ouverture de la formation.

« C’est grâce au projet Développement des villes plus vertes de la FAO que nous avons organisé cette formation dans des fermes écoles  pour apprendre aux 1000 horticulteurs à limiter l’utilisation des pesticides. Cela permettra de protéger la santé de leur famille et environnement », a déclaré Fiston Mbaki, membre de coordination de l’association des agriculteurs de Kimwenza.

Organisée dans le cadre du projet : « Développement des villes plus vertes du Fonds de l’organisation des Nations unies pour l’agriculture », cette formation de trois se tient  à l’école Don Bosco dans la commune de Ngaliema et sera sanctionnée par la remise des brevets aux participants.

Il s’agira également pour les participants de bénéficier d’un micro-crédit à titre individuel ou collectif.

Les horticulteurs, a souligné la source, sont venus des Bwadi, Sanga-Mamba, Kimwenza, Kinsuka  pour perfectionner leurs techniques de culture. Ils vont non seulement améliorer la nutrition mais également augmenter leurs revenus en vendant leur excédent de production sur les marchés locaux.

Les horticulteurs vont devoir approvisionner les supermarchés, les restaurants et les hôtels urbains ce, grâce à l’appui du  projet «Développer des villes plus vertes »  de la FAO.

Ce projet  montre à quel point l’horticulture urbaine et périurbaine peut avoir des effets positifs sur la sécurité alimentaire nationale.

Un accès légal à la terre et à l’eau

En lançant le projet : «Développer des villes plus vertes» en 2.000, à Kinshasa; cette organisation des Nations unies avait au départ travaillé avec les autorités municipales en vue de garantir aux quelques 5 000 cultivateurs de la ville, un accès à la terre.

« Bon nombre d’entre eux cultivaient dans des parcelles inoccupées, sans permis. Même les coopératives de cultivateurs officielles ne possédaient aucun titre légal pour les terres qu’elles exploitaient. Le projet a également permis d’installer des dispositifs d’irrigation et de drainage afin d’assurer l’approvisionnement en eau propre », a soutenu Fiston Mbaki.

Il précisé à cet effet que le FAO a ainsi évité l’utilisation d’eaux usées (déchets liquides rejetés par les familles ou les établissements commerciaux, par exemple), ou d’eau puisée dans des rivières polluées et susceptibles de contaminer la production.

Aujourd’hui, les chiffres parlent d’eux-mêmes. Le projet a été élargi à cinq villes du pays, et les cultivateurs ont accès, en toute légalité, à 1.650 hectares des terres équipées de systèmes d’irrigation et des citernes qui permettent de récolter et de stocker l’eau propre.

Les cultivateurs ont créé 477 associations où plus de 10.000 membres fréquentent des fermes écoles, où ils apprennent des techniques agricoles plus efficaces, axées sur la protection de l’environnement, qui permet de préserver la santé des consommateurs en limitant le recours aux pesticides. ACP/ODM/KHM

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