Kinshasa, 14 septembre 2023 (ACP).– Devant les décideurs sud-coréens et les entreprises sud-coréennes du secteur public et privé en présence de plusieurs délégations africaines, la RDC, présentée comme un pays solution à la 7ème Conférence Ministérielle Korea-Africa Economic Cooperation (KOAFEC) jeudi 14 septembre 2023 à Busan, en Corée du Sud. A appris ACP.
« La République Démocratique du Congo, qualifiée à juste titre de « pays solution», se présente avec humilité et conviction à cette conférence pour articuler quelques pistes de solutions pour réussir la transformation agricole et la transition énergétique, en s’appuyant sur son potentiel énergétique, minier, environnemental ainsi que sur son sol fertile » a exprimé le vice-Premier ministre, ministre en charge de l’Économie nationale Vital Kamerhe du haut de la tribune.
Durant quatre jours, soit du 12 au 15 sept 2023, les participants vont discuter autour du thème «Embrasser un avenir durable, Transition Énergétique juste et Transformation Agricole en Afrique». Ce jeudi 14 sept 2023, la session a été consacrée à la République Démocratique du Congo, dans son speech, le VPM en charge de l’Économie nationale Vital Kamerhe, a rappelé du haut de la tribune internationale à la face du monde les opportunités géologiques, environnementales, géographiques, hydrographiques et démographiques qu’offre la RDC, ce géant au cœur de l’Afrique. A l’en croire, la RDC s’appuiera également sa position géostratégique au cœur de l’Afrique pour offrir au monde, en général, et aux entreprises sud-coréennes, en particulier les solutions évoquées ci-dessus.
Des grands défis
Quant aux défis de l’énergie propre et renouvelable, le vice-Premier ministre, ministre en charge de l’Économie national Vital Kamerhe a fait savoir que la RDC dispose également d’un potentiel de 100 milles MW d’énergie hydroélectrique dont 44 milles MW se trouve dans le seul site d’Inga, proche de l’embouchure du fleuve Congo.
Un potentiel conjugué avec l’exploitation du cobalt, du lithium et du nickel, permettra la diminution sensible de l’usage de l’énergie fossile, l’une des causes du réchauffement climatique. En dehors du potentiel énergétique, Vital Kamerhe a vanté le progrès qu’a fait dans l’amélioration du climat des affaires. «La RDC a progressé suffisamment dans l’amélioration du climat des affaires en simplifiant davantage les procédures administratives pour la création des entreprises et en diversifiant son économie dans le but de vaincre la pauvreté et les inégalités sociales », a-t-il-dit.
Dans le même élan, il a évoqué le potentiel agricole qu’offre la RDC, capable de nourrir plus de 2 milliards d’habitants en exploitant ses 80 millions de terres arables de manière efficiente. Par ailleurs, au plan hydrographique, il rappelle «qu’avec 53% d’eau douce d’Afrique, la République Démocratique du Congo est aussi un pays réponse dans la guerre de l’eau dans le monde, une richesse qui implique une autre avec son potentiel halieutique estimé à plus de 700 mille tonnes/an sur plusieurs lacs et rivières ».
Devant les décideurs coréens et les entreprises du secteur public et privé coréennes, le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Économie Nationale Vital Kamerhe a appelé les pays africains à adopter une stratégie commune en tant que continent solution. «Je me permets de lancer ici un appel à mes frères africains : en ce moment de lutte contre le changement climatique, l’Afrique, notre continent, partie prenante à la solution, doit adopter une stratégie commune, qui tient compte de ses besoins pour un développement durable en ce temps de mondialisation pour cesser de jouer le rôle peu honorable d’exportatrice des matières premières à l’état brut.
Elle doit aussi concrétiser le projet de la zone africaine de libre-échange, ZLECAF» a-t-il dit. Ce forum réunit des Ministres, des organisations non gouvernementales, le secteur privé, le milieu universitaire et les médias ainsi que des délégations venues de toute l’Afrique.
Les participants discutent des partenariats mutuellement bénéfiques et la coopération entre la Corée du Sud et l’Afrique. Ils passent aussi en revue les différents défis auxquels les parties prenantes sont confrontées, notamment en matière de financement des projets de développement, de la transformation énergétique, mais aussi de la transformation agricole pour améliorer les conditions de vie des populations africaines. ACP/