Kinshasa, 26 avril 2025 (ACP).- L’état déplorable du laboratoire « Unité pilote de production de l’inoculum pour les légumineuses » (UPIL) a été évoqué samedi, lors de sa présentation à l’atelier dénommé » journée portes-ouvertes’’, organisé à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo, par le Service national des fertilisants et intrants légumineuses (Senafic).
« Nous avons voulu présenter les labos ‘’Unité pilote de production de l’inoculum pour les légumineuses’’ (UPIL) à cet atelier pour que la population puisse voir son état déplorable et examiner comment nous pouvons réhabiliter ces labos, afin de faire connaître à la population l’inoculum qui est recommandé pour les légumineuses fabriquées au sein de ces laboratoires », a déclaré Kayowa Tshamazaba Miphy, directrice et chef des services de Senafic.
«Et nous avons voulu avec les partenaires voir comment nous pouvons travailler ensemble pour une production locale qui est très capitale pour la République démocratique du Congo. Nous aimerons avoir les labos à plus grande échelle. Et pourquoi pas dans même 3, 4, 5 provinces », a-t-elle dit, avant d’ajouter que, « si nous devons toujours attendre les intrants qui sont produits ailleurs, ça nous prend beaucoup plus de temps. Et on ne sait pas toujours la viabilité de ce labo».
Elle a déploré auprès du gouvernement le mauvais état dans lequel se trouve ces laboratoires.
« (…) Nous n’avons pas fonctionné pendant une année et demie. Nous avons trouvé que les labos ne fonctionnaient plus. Nous avons essayé tant soit peu de les remettre en marche, mais vous avez vu les images, nous pensons qu’avec ce qui s’est fait aujourd’hui, le labo aura vraiment la présentation d’un labo dans les normes qu’il faut», a-t-elle soutenu.
« Si le gouvernement congolais nous appuie avec l’inoculum que nous avons, nous pouvons amener aussi d’autres équipements. Nous aimerions vraiment avoir des souches qui sont propres à nous», a dit Mme Kayowa Tshamazaba Miphy.
De son côté, le secrétaire général intérimaire du ministère de l’Agriculture a expliqué l’importance de cette journée dénommée » porte -ouverte ». « Comme service national des fertilisants et intrants connexes (Senafic), nous sommes venus pour lancer un message sur l’existence d’un laboratoire dénommé « Unité de production d’inoculum pour les légumineuses(UPIL) » qui répond aux normes du genre personnel, équipements et matériels pour garantir le commerce et la sécurité alimentaire», a-t-il fait savoir.
Il a soutenu que « si vous voulez que l’agriculture de demain soit celle qui relève le défi du développement, il faut appuyer ou financer le laboratoire. Cette journée est une journée de réflexion et de partage sur la culture du soja qui passe pour une culture d’espoir ».
Par ailleurs, Jean Leroy, représentant de l’Agence belge pour le développement (Enabel) a retracé l’histoire de la création du laboratoire UPIL.
« L’unité pilote de production d’ ‘inoculum pour légumineuses (UPIL) du Service national des fertilisants et intrants connexes (SENAFIC), est une histoire ancienne. Il fallait juste rappeler que c’est déjà une histoire avec la Belgique, puisque si c’est le fonds des Nations -unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) qui a soutenu ce labo sur financement de l’Ambassade de Belgique », a fait savoir Jean Leroy, représentant d’Enabel.
« C’est aussi pour nous, Agence Belge de développement (Enabel), l’occasion de pouvoir poursuivre ce qui a déjà été entamé, il y a une bonne quarantaine d’années. C’est un système qui permet les inoculums, justement de la création des valeurs ajoutées locales , par un processus de fabrication qui n’est pas importé, avec le programme Enabel actuel qui travaille sur le plan opérationnel dans cinq provinces, et qui vise à améliorer la performance des systèmes agroalimentaires et des pratiques archéologiques », a-t-il conclu.
Quelques recommandations
Les participants à l’atelier ont formulé des recommandations pour le bon fonctionnement du laboratoire.
Il s’agit entre autres de réhabiliter le laboratoire UPIL, vulgariser l’inoculum auprès des agriculteurs, renforcer les capacités des agents, élaborer des lois portant réglementation des intrants et fertilisants, la dépolarisation en matière de gestion de service et distribution des intrants ainsi qu’aux fertilisants.
Cet atelier a été organisé par SENAFIC qui est un sous service du ministère de l’agriculture, financé par l’Agence belge pour le développement (Enabel).
ACP/UKB