Kinshasa, 6 mai 2025 (ACP). – L’évaluation des semences et intrants fertilisants remis aux agriculteurs a été au centre des échanges au cours d’une réunion de travail mardi à Kinshasa, en République démocratique du Congo, entre la coordinatrice du Service national des fertilisants et intrants connexes (Senafic) et les agriculteurs partenaires. « Il était question pour nous, d’échanger avec les partenaires pour apprécier leur disponibilité et évaluer les semences et intrants fertilisants qui ont été remis aux agriculteurs », a déclaré Kayowa Tshamazaba Miphy, directrice chef de service et coordonnatrice nationale du Senafic.
« Nous nous sommes dit, remettre les semences comme on voulait le faire la fois passée, c’est bien. Or, la saison tend déjà à sa fin. Si le partenaire n’est pas dans un milieu du bon fond, pour le moment, il ne sera pas capable de pouvoir cultiver », a-t-elle dit.
Et la coordonnatrice du Senafic d’ajouter : « On voulait voir un peu si nos partenaires maîtrisent déjà la façon de conserver les intrants qu’ils ont reçus et les semences. Et pouvoir discuter aussi avec leurs techniciens sur ce qu’on peut faire pour qu’ils puissent produire les semences qu’ils ont, après avoir suivi notre formation. Donc, toutes ces questions techniques ont été au centre de cette réunion de travail ». Mme Kayowa Tshamazaba a également évoqué quelques perspectives et actions à entreprendre avec les partenaires.
« Nous devons enrichir le sol. Quand nous parlons d’enrichir, nous faisons allusion à la santé du sol. Nous aimerons que nos partenaires puissent utiliser les intrants de façon efficiente. C’est-à-dire, lorsqu’ils ont des semences, nous aimerons les accompagner avec des pratiques techniques », a-t-elle souligné.
Elle a recommandé aux partenaires agriculteurs d’être transparents. « Pour le moment, tout ce que nous recommandons à nos partenaires, c’est la transparence. Le SENAFIC est prêt à accompagner les partenaires pour que nous puissions ensemble booster le secteur d’agriculteur », a fait savoir Kayowa Tshamazaba.
La conservation du soja et niébé expliqué aux agriculteurs
M. Nkoba Nsoni wa Nfulama, directeur du Centre d’appui de développement intégral Mbakana, a fait savoir, qu’il n’y a pas de chambres froides pour conserver les semences. « Nous travaillons directement avec les paysans, mais nous ne disposons pas d’un laboratoire selon une méthode industrielle », a-t-il indiqué avant de souligner, « nous montrons aux paysans, comment conserver les semences selon les moyens du bord ».
M. Nkoba a fait savoir que le niébé est plus facile à conserver par rapport au soja. « Pour le niébé, nous demandons aux paysans de planter ses laves en contre-saison et ils peuvent avoir les semences pour la campagne prochaine », a-t-il précisé. Il a indiqué qu’on peut également conserver le niébé en le mettant au soleil au moins une fois. L’autre méthode consiste à mettre certains produits de conservation, par exemple en mettant seulement la chaux ou la poudre de cendre. L’objectif de cette réunion était d’échanger avec les partenaires agriculteurs sur l’évaluation des semences leur remises lors de l’atelier portes-ouvertes organisé par le SENAFIC, en partenariat avec l’Agence belge de développement (ENABEL). ACP/