Goma, 12 octobre 2024 (ACP). – L’Office national des produits agricoles du Congo, (ONAPAC), a célébré, la journée internationale du café-cacao, commémorée le 1er octobre de chaque année, sur l’ile d’Idjwi, en province du Sud-Kivu, dans l’Est de la République démocratique du Congo, appris l’ACP samedi de source administrative.
C’était une occasion pour les organisateurs et les participants, membres des coopératives de café de spécialité d’Idjwi et de Kalehe, d’aborder le thème : « Le café, votre rituel quotidien et notre voyage partagé ».
« Nous nous sommes dit que nous devons nous organiser correctement pour que nous puissions aller vers les petits producteurs. Certaines contraintes, surtout d’ordre budgétaire, étaient signalées », a, d’entrée de jeu, expliqué François Kambale Nzanzu, directeur chef de secteur de l’ONAPAC Bukavu comme pour justifier la célébration de cette journée 9 jours plus tard.
Il a, à cette occasion, appelé les congolais à consommer leur café afin que la filière soit à l’abri des fluctuations de la bourse de New-York.
« Si la moitié des congolais, 50 millions de congolais consomment le café chaque jour et une tasse par habitant, nous consommerions au moins 34 containeurs par jour. Si la RDC peut, aujourd’hui exporter 12 mille tonnes de café annuellement, nous pouvons donc consommer, rien que la moitié de la population congolaise, les 12 mille tonnes en 18 jours », a fait observer ce cadre administratif.

Cette célébration a été cofinancée par l’ONG de droit hollandais Agriterra dans le cadre du projet TRIDE, transition pour le développement inclusif à l’Est de la RDC. TRIDE est un projet financé par le Royaume des Pays-Bas et mis en œuvre dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu.
Le conseiller senior en coopératives chez Agriterra, Patient Mapendo, a, à cet effet rappelé que « c’était important pour Agriterra d’appuyer l’organisation de cette célébration étant donné que Agriterra accompagne les coopératives agricoles au Nord-Kivu et au Sud-Kivu ».
A lui de renchérir que « cette célébration rentre dans l’optique de la promotion de la consommation locale du café. La RDC est parmi les grands producteurs de café. Mais, c’est curieux que nous exportons autant de café que nous en importons. Cela signifie que le café que nous exportons dans les pays étrangers, nous le rachetons après transformation. C’est presque le même volume qui revient encore au pays. Pourtant, au niveau local, il y a des initiatives qui transforment localement le café. Il est donc temps d’appeler les populations congolaises à consommer le café congolais, produit et transformé sur le sol congolais. Chez Agriterra, nous œuvrons sur le maillon du café à exporter, mais, au même moment, nous appuyons les initiatives locales de transformation du café ».
Pour des innovations au sein des chaines de valeurs agricoles
Le conseiller senior en coopératives chez Agriterra a également appelé les congolais vivant dans les provinces du Nord-Kivu et Sud-Kivu à s’engager dans des innovations au sein des chaines de valeur agricoles.
« Notre rôle c’est de renforcer les capacités de différents acteurs selon la plus-value que chacun apporte à la chaine de valeur. Nous avons par exemple récemment sélectionné une idée innovante dans le secteur café. C’est un jeune entrepreneur de Kalehe qui va faire du savon à base de déchets du café. Nous allons, d’ailleurs bientôt, lancer un nouvel appel à manifestation d’intérêt pour sélectionner d’autres idées innovantes dans les chaines de valeur. A coup sûr, le café devra figurer parmi les chaines de valeur dans lesquelles cette sélection devra être faite », a annoncé Patient Mapendo.
Moise Luneno, président du conseil d’administration de la coopérative Amka Mlimaji wa Kahawa, coopérative dont le siège se trouve à Minova, territoire de Kalehe, s’est dit heureux de prendre part à cette célébration.
Elu président de cette coopérative il y a à peine une semaine, Moise Luneno a dit avoir été édifié par la présentation du directeur de l’ONAPAC, chef de secteur Bukavu, sur la diversification des sources des revenus des caféiculteurs et la protection des écosystèmes.
« J’ai appris comment l’agriculteur doit entretenir son champ en tenant compte du changement climatique. C’est vraiment un atout pour moi. Cela va permettre de protéger l’écosystème », a-t-il réagi très satisfait pour la connaissance reçue.
Etaient également présentes les autorités politico-administratives, entre autres l’autorité provinciale du Sud-Kivu représentée par Shumbusha Mugugu Marcellin, conseiller du ministre provincial de l’Agriculture en plus de l’administrateur adjoint du territoire d’Idjwi.
ACP/C.L.