Albert Yuma  place son nouveau mandat autour de cinq piliers en faveur du tissu économique congolais

Kinshasa, 27 novembre 2020 (ACP).- Le  président de la Fédération des entreprises du Congo (FEC), Albert Yuma Mulimbi, a indiqué lors de l’assemblée générale élective tenue jeudi  à Kinshasa, qu’il place son nouveau mandat autour de cinq  principaux piliers du renforcement du tissu économique congolais et de la création de valeur ajoutée locale. Pour lui, le premier pilier s’articule autour de la nécessité de renforcer la FEC en tant que structure technique qui accompagne le gouvernement, précisant que le travail qu’elle fournit et la multitude de services qu’elle offre sont remarquables.

Le deuxième pilier, a dit le président du patronat congolais, vise à accentuer le rôle de leader de la FEC en matière de syndicat patronal et d’interlocuteur privilégié du gouvernement en matière de plaidoyer. «  Ce n’est pas parce que nous sommes les premiers que nous devrions nous interroger pour savoir comment mieux défendre et promouvoir l’économie congolaise sans laquelle, aucun développement du pays ne pourra advenir », a-t-il déclaré. Pour ce qui est du troisième pilier, le président du patronat congolais a laissé entendre qu’il a pour objectif d’établir la Fédération des entreprises du Congo comme acteur de référence dans les projets clefs de développement du pays, estimant que trop des projets tant d’envergure que structurants échappent aux entreprises nationales au profit des entreprises étrangères, souvent  constituées pour l’occasion par les financeurs.

M. Albert Yuma a également indiqué que l’ensemble des entreprises de la Fédération est doté de l’expertise et des compétences nécessaires à exécuter  pour tout type de projets, ajoutant qu’il va militer en se battant aux côtés du patronat durant cette mandature pour que, par la voie réglementaire, les entreprises congolaises soient parties prenantes dans les discussions, la conceptualisation et l’exécution de ces projets.

Rapport des activités de la FEC exercice 2019

Le président de la FEC a profité de l’occasion pour présenter le rapport d’activités de la Fédération des entreprises du Congo   de l’exercice 2019 élaboré par le Conseil d’administration. Ce rapport reprend les différentes activités menées par la Fédération pendant l’année 2019 en faveur de ses membres, tant sur le plan consulaire que syndical, mais aussi au niveau de l’administration centrale qu’en province, précisant que ledit rapport contient également des informations essentielles portant sur l’évolution de l’environnement économique au niveau international et national ainsi que les principaux développements pour l’année 2020.

Au niveau national,  le président de la FEC a indiqué que le taux de croissance du PIB a chuté de 1,4% pour se situer à 4,4% en 2019 contre 5,8% réalisé une année avant, à cause notamment de la tendance baissière des cours des produits miniers sur le marché international, dont le cobalt en premier et des tensions commerciales et géopolitiques au monde. Toutefois, il a souligné que les prix des biens et services ont enregistré une évolution modérée sur les marchés intérieurs. Le taux d’inflation a chuté par exemple  de 7,2% en 2018 pour se situer à 4,6% en 2019, et ce  après que l’inflation ait connu un pic de 55% en 2017. Sur le marché de change, la dépréciation du Franc congolais face au dollar américain a été contenue  à 2,27% et 2,99% respectivement sur les marchés interbancaires et parallèle.

A la fin 2019, a-t-il dit, un dollar américain s’est échangé contre 1.672,8 FC sur le marché interbancaires et 1.725 FC sur le marché parallèle alors que la même unité monétaire se négociait pour la même période correspondante de 2018 à  1.635,6 FC et 1.675 FC respectivement sur les deux segments de marché.

Les réserves internationales de change ont bénéficié quant à elles, d’une bouffée d’oxygène grâce au Programme de référence que le gouvernement a signé avec le Fonds Monétaire International(FMI) qui a permis au pays de bénéficier d’une facilité de crédit rapide de l’ordre de  368 millions USD à la fin du mois de septembre. Ce qui a élevé de 17% le  niveau des réserves internationales de change de 2018 pour les situer à  1,030 milliard USD à la fin de l’année 2019, lequel niveau équivalait à 5 semaines d’importation des biens et services sur ressources propres, a indiqué M. Albert Yuma.

S’agissant de la gestion des finances publiques au courant de l’année 2019, celle-ci a été réalisée dans un contexte de financement du  programme d’urgence du Président de la République dénommé «  Programmes de 100 jours », de financement de la gratuité déclarée de l’enseignement de base, de financement du Programme présidentiel accéléré de lutte contre la pauvreté et les inégalités. A cela s’ajoute le financement des  opérations militaires et sanitaires relatives aux diverses interventions sur le territoire national et l’assistance contre les différentes catastrophes des inondations et calamités que le pays a connu. ACP/Kayu/ODM/Nig

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