Kinshasa, 22 Août 2023(ACP).- l’Aviculture a été présentée aux jeunes de la République démocratique du Congo comme une activité peu contraignante et exigeant une formation ou spécialisation pour réussir, a indiqué mardi, le coordonnateur d’une ONG, lors d’un atelier sur le métier des volailles.
« L’élevage de la volaille est peu contraignant. Vous avez néanmoins besoin d’une formation et d’une spécialisation pour y réussir. Aussi, il est nécessaire d’acquérir l’équipement et le matériel nécessaire pour la pratique de différents métiers de la volaille », a déclaré Jean- Marie Mosolo, coordonnateur de l’ONG, Élevage et partenaires et initiateur de ladite formation. Et d’ajouter : « Il faudra veiller à l’entretien du matériel afin d’éviter les maladies et les épidémies », a-t-il soutenu.
A l’en croire, pour une production intensive, il est indispensable de faire un suivi minutieux du cheptel, étant donné que la volaille est un secteur pourvoyeur d’emplois. Il affiche de réels enjeux et de nombreuses opportunités dans les pays en plein développement notamment en République démocratique du Congo, ajoutant qu’il est judicieux d’intégrer ce marché pour les nombreux atouts qu’il offre.
A l’instar de tous les secteurs agricoles, l’aviculture fait face à des contraintes passagères de financement. Ces derniers sont particulièrement vulnérables du fait notamment de l’émergence et de la persistance des épizooties qui rendent difficile l’accès aux crédits auprès des banques.
Pour en sortir, ils se rabattent sur les institutions de micro-finances, dont les conditions ne sont pas toujours appropriées : taux d’intérêt élevé (de 20 à 25 % par an), remboursement des investissements sur une courte période (3 ans au lieu de 10 ans par exemple), exigence de garanties importantes.
La source note également le foncier comme un autre facteur limitant le développement de la filière avicole surtout en zone périurbaine. Celui-ci est caractérisé par l’inexistence de plans d’aménagement du territoire aux producteurs situés à la périphérie des villes contraints de se déplacer régulièrement.
« Ces aviculteurs itinérants sont dans l’obligation de réinvestir sans cesse dans leur activité, avant même que leurs derniers investissements ne soient rentabilisés », a-t-il dit avant d’ajouter que l’aviculture rencontre également des problèmes en termes de compétences techniques.
« Les employés sur les exploitations sont peu nombreux (3 ouvriers pour 1.000 poules pondeuses) et très souvent déscolarisés et recrutés sans aucune formation préalable. Les rares personnes ayant suivi une formation dans le domaine préfèrent créer leur propre élevage ou travailler dans le secteur public », a relevé le coordonnateur. L’administration publique manque ,elle aussi, de personnel qualifié pour conseiller et assister les producteurs et à l’heure actuelle, l’assistance technique est uniquement proposée par des opérateurs privés.
La formation qui se tient du 21 au 25 août a porté le premier jour, sur les enjeux et intérêts d’entreprendre un élevage des poulets, son importance comme source de protéine et de business rentable. ACP/