Kinshasa, 29 mai 2025 (ACP). – Un nouveau président a été élu pour un mandat de cinq (5) ans à la tête de la Banque africaine de développement (Bad) avec 76% des voix après trois tours de vote au Sofitel Ivoire d’Abidjan jeudi, a appris l’ACP de source officielle.
« Le nouveau président de la Banque africaine de développement (Bad), le Mauritanien Sid Ould Tah a été élu avec 76% des voix après trois tours de vote au Sofitel Ivoire d’Abidjan, en Côte d’Ivoire, où se tiennent les assemblées annuelles de cette institution financière continentale », selon les résultats officiels consultés par l’ACP. D’après la source, M. Sidi Ouled Tah, âgé de 61 ans, a succède au Nigerian Akinwumi Adesina qui a présidé cette institution financière du continent africain pendant 10 ans, soit de 2015 à 2025. L’ancien ministre mauritanien de l’Economie, Sidi Ould Tah, s’est imposé devant le Zambien Samuel Munzele Maimbo qui a recueilli 20,26%, selon les résultats officiels. Il convient de rappeler que la Banque africaine de développement qui est fondée en 1964, compte 81 pays membres, dont 54 africains.
Elle est l’une de grandes banques multilatérales de développement. Les ressources de la Bad proviennent, notamment des souscriptions des pays membres, des emprunts effectués sur les marchés internationaux ainsi que des remboursements et des revenus des prêts. Pour remporter l’élection, a signalé la source, il fallait obtenir une double majorité : celle des votes de tous les pays membres mais aussi ceux des pays africains. Et sur ce terrain, M. Tah a obtenu un score fleuve avec 72,37 % des suffrages africains. La même source a renseigné qu’un total de cinq candidats étaient en lice pour l’élection de ce jeudi dans la capitale économique ivoirienne, Abidjan, où se trouve le siège de l’institution.
C’est ainsi qu’au fil des tours de vote, M. Tah a rallié les voix de nombreux pays, lors de ce scrutin où le poids de chaque Etat actionnaire était pondéré par la hauteur de sa participation au capital de la banque. « Je suis fier de l’héritage que je laisse derrière moi. Nous avons construit une institution financière de classe mondiale qui va continuer de faire progresser la position de l’Afrique dans un environnement mondial qui évolue rapidement », a déclaré M. Akinwumi Adesina, mardi, précisant que 565 millions de personnes en Afrique avaient bénéficié des projets de la Bad ces dix dernières années.
La Bad a, par exemple, aidé à la construction de la plus grande station d’épuration d’Afrique, à Gabal Al-Asfar, en Egypte, et a contribué à la réalisation d’un pont entre le Sénégal et la Gambie, à l’extension du port de Lomé, au Togo, ou encore à des projets d’assainissement au Lesotho et d’accès à l’électricité au Kenya. Pendant les dix ans de gouvernance de M. Akinwumi, le capital souscrit de l’institution a, par ailleurs, triplé, passant de 93 milliards à 318 milliards de dollars américains (82 milliards à 280 milliards d’euros), a-t-on appris. ACP/