Banque mondiale : une enveloppe de 100 millions USD affectée au développement local en RDC

Kinshasa, 4 juin 2025 (ACP).- Une enveloppe de 100 millions de dollars américains a été affectée au développement local par la Banque mondiale, en République démocratique du Congo, pour un soutien aux habitants vivant à proximité du site hydroélectrique d’Inga, sur le fleuve Congo, selon un communiqué consulté mercredi par l’ACP.

« Dans le cadre de la première phase du programme de développement Inga 3, qui bénéficie du soutien de la Banque mondiale ; 100 millions de dollars ont été affectés au développement local pour assurer un soutien aux habitants vivant à proximité du site hydroélectrique d’Inga, sur le fleuve Congo », a-t-on lu dans le communiqué de la Banque mondiale.

« Les phases suivantes et d’autres projets financés par la Banque mondiale permettront de renforcer et d’élargir les investissements dans le développement local et national », a ajouté le communiqué.

Selon la source, un plan de soutien en plusieurs phases pour ce projet de transformation économique fondé sur un meilleur accès à l’énergie renouvelable a été approuvé.

Au Kongo Central, les consultations ont été menées auprès des populations locales pour la préparation du volet de développement communautaire du programme Inga 3, dans le but de renforcer l’appropriation locale, d’assurer une participation significative des multiples acteurs à la planification du projet et de susciter un large soutien public à ce nouveau programme.

Les bénéficiaires potentiels du projet sont les populations qui vivent dans cinq territoires proches des rapides d’Inga sur le fleuve Congo, à savoir Seke-Banza, Lukula, Tshela, Songololo et Luozi.

Dans chaque territoire, les consultations ont réuni des administrateurs territoriaux, des responsables de services techniques, des chefs de secteur, des chefs coutumiers, des représentants des communautés et des membres de la société civile.

Les personnes consultées ont souligné la nécessité d’améliorer les infrastructures locales, notamment les routes, les établissements publics et les points d’eau, et de stimuler la création d’emplois.

Les principales questions soulevées lors des consultations concernaient les conséquences des projets antérieurs, les possibles répercussions hydrologiques d’une troisième centrale, les perspectives de sources de revenu et la nécessité d’améliorer les infrastructures, l’éducation et les installations de santé.

Dans le territoire de Luozi, qui comprend 10 secteurs, 37 groupements et 579 villages, les chefs de secteur ont fait part de ce qu’ils considéraient comme les problèmes les plus urgents, notamment la construction d’un marché moderne, la remise en état des routes de desserte agricole et a également réhabiliter les infrastructures existantes : « Nous avons deux routes principales pour un total de 71 kilomètres, avec cinq ponts et quatre ponceaux », a précisé le communiqué.

Des plans de développement prioritaires

Chaque réunion de territoire a débouché sur des plans de développement prioritaires pour les différents secteurs, les principales urgences exprimées par les communautés étant les suivantes : réhabilitation ou construction de petits points d’eau potable ; installation de sources d’électricité stables et abordables dans les centres névralgiques, sachant que l’accès à l’électricité est très limité dans les villages ; rénovation ou construction d’infrastructures communautaires telles que des centres de santé, des écoles, des lieux de rencontre et des marchés ; remise en état des routes desservant les terres agricoles. La plupart de ces priorités nécessiteraient des travaux à forte intensité de main-d’œuvre, ce qui créerait des emplois.

« La poursuite du dialogue entre le gouvernement, les autorités locales et la société civile sera essentielle à la réussite du programme Inga 3 et pour garantir la transparence et la recevabilité, sachant que ce programme vise à apporter des avantages tangibles aux communautés locales dans les années à venir », a déclaré Albert Zeufack, directeur de division à la Banque mondiale pour l’Angola, le Burundi, la RDC et Sao Tomé-et-Principe.

ACP/UKB

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