Rabat, 10 octobre 2023 (ACP-MAP).- Le choix du Maroc pour accueillir les Assemblées annuelles du Groupe de la Banque mondiale (BM) et du Fonds monétaire international (FMI) est un besoin d’ambition, de pragmatisme et de rapidité dans les réponses face aux enjeux de reconstruction et de développement.
« Nous portons un regard positif sur ce choix du Maroc d’accueillir ces Assemblées annuelles et nous sommes admiratifs des efforts déployés par les autorités pour réunir la communauté internationale à Marrakech à la suite du terrible tremblement de terre qui a frappé des régions le 8 septembre. Nous avons besoin d’ambition, de pragmatisme et de rapidité dans nos réponses face aux enjeux de reconstruction et de développement », a déclaré M. Fayolle, vice-président de la Banque européenne d’investissement.
Selon M. Fayolle, ce choix a démontré la place du Royaume de Maroc sur la scène mondiale et témoigne de son rôle proactif comme moteur du dynamisme économique africain et dans la transition verte.
« L’organisation d’un tel événement au Maroc offre une plateforme unique pour mettre en avant les voix et les préoccupations des pays africains et d’autres nations émergentes et en développement », a-t-il poursuivi.
Il a estimé que, dans un monde où la coopération est vitale, ces Assemblées aideront à faire avancer des initiatives concrètes en faveur des projets liés à la numérisation, la lutte contre le changement climatique, les énergies propres, les soins de santé, l’éducation, ainsi que les transports.
A l’en croire, cette occasion sera saisie pour réaffirmer l’engagement de la BEI à renforcer sa présence locale et ses activités en Afrique. Notre nouvelle branche, avec BEI monde, dédiée au développement, afin de renforcer davantage nos partenariats locaux, régionaux et internationaux pour soutenir des projets à fort impact économique et social, d’une part ; et l’initiative Global Gateway de l’Union européenne qui vise à mobiliser un total de 300 milliards d’euros d’investissement d’ici 2027, d’autres part.
Parmi les mesures sur lesquelles travaille la BEI, M. Fayolle a cité l’allongement des maturités et des délais de grâce pour nos prêts souverains, l’augmentation de l’assistance technique, afin que les projets puissent avoir un plus grand impact, et l’introduction de clauses visant à différer le service de la dette en cas d’urgence climatique et de catastrophes naturelles dans les pays vulnérables.
« Toutes les opérations de la BEI sont alignées sur les objectifs des accords de Paris depuis bientôt 3 ans et plus de la moitié de nos financements sont dédiés directement à l’action climatique et environnementale, y compris au Maroc où nous soutenons des projets liés à la décarbonations, la biodiversité, les énergies renouvelables, les transports durables, et le développement urbain », a laissé entendre ce haut cadre de cette institution de Bretton Woods.
« Nous sommes convaincus que la lutte contre le changement climatique et le soutien à la croissance et l’emploi vont de pair, et les deux aspects sont cruciaux pour donner des perspectives à la jeunesse ». ACP/Kayu