CIRGL: le gouvernement encouragé à formaliser le secteur artisanal de l’or

Kinshasa, 13 septembre 2023 (ACP).- Le gouvernement de la RD. Congo a été encouragé mercredi, à engager des réformes profondes pour formaliser l’exploitation artisanale de l’or, lors du forum qui se tient à Kinshasa, a appris l’ACP mercredi de source administrative.

« L’immensité du territoire national exige que le gouvernement puisse encore engager des réformes en profondeur pour formaliser le secteur artisanal dans toutes les provinces et mettre des moyens financiers nécessaires pour relever les différents défis du secteur minier dans le pays », a déclaré le directeur général du Centre d’expertise, d’évaluation et de certification (CEEC), Freddy Muamba.

Intervenant sur le thème : « Expérience de la RDC dans la mise en œuvre de l’Initiative pour la traçabilité de l’or artisanal (ITOA), impacts sur le contrôle du flux de l’or artisanal, leçons apprises, défis et bonnes pratiques », M. Muamba a souligné que l’encadrement de l’exploitation et de la commercialisation de l’or d’exploitation artisanale demeure un défi permanent à relever par le gouvernement.

« Une bataille a été gagnée avec l’implantation de la société Primera Gold, mais la guerre reste entière », a-t-il relevé, avant d’énumérer quelques  avantages de la mise en œuvre de l’ITOA dans le pays.

Il s’agit notamment de la formalisation du secteur minier artisanal de l’or, la canalisation de la production d’or dans le circuit officiel d’exportation, la fiabilisation des statistiques publiées par les différents services, la crédibilisation de l’exploitation et du commerce de l’or, l’injection sur les marchés de l’or propre libre de tout conflit, l’accroissement des recettes du trésor public et la lutte contre le blanchiment des capitaux.

Le manque de financement des opérations d’extraction parmi les défis

Par ailleurs, le directeur général du CEEC a cité quelques défis à relever dans la mise en œuvre de l’ITOA en RDC, notamment, le manque de financement des opérations d’extraction.

Parmi d’autres défis, il a noté l’absence de la cellule de suivi et d’évaluation, l’insécurité dans certains sites due à des groupes armés et mouvements armés opérationnels, la base des données nationale non opérationnelle, la présence des managers à proximité des points de collecte.

« En vue de relever ces défis, certaines mesures méritent d’être adoptées par le gouvernement de la République et les services techniques du ministère des Mines. Il s’agit notamment des discussions avec la Banque centrale et les institutions financières pour financer les opérations d’extraction menées par des coopératives minières », a-t-il indiqué.

La révision à la baisse de certains droits et taxes à la production comme à l’exportation, notamment le frais en rémunération pour services rendus et le droit de sortie; la conception ou l’acquisition d’une application pour la saisie, le traitement, la transmission et la conservation des données de la chaine, ainsi que la publication de la liste actualisée des sites « bleus » et de tous les sites validés « vert » sont parmi les mesures à adopter.

Dans cette session organisée sur le thème : « Présentation des systèmes pilotes de traçabilité de l’or de l’EMAPE », plusieurs sous thèmes ont été abordés, notamment : « Expérience d’impact avec le système de traçabilité Just Gold », par M. Jean Paul Lonema, Chargé de Projet à IMPACT; « Expérience du BGR en RDC avec le Système Pilote de Traçabilité Gold Trace System/ IBES, « GOTS » par Mme Yasmine Nzuma, Expert du Projet BGR en RDC; « Expérience de Better Chain avec l’outil de collecte de données de l’EMAPE, « Datastake », par M. Eric Sika, gestionnaire du projet HIVE ASBL et coordonnateur régional de Datastake. Ce forum se tient  du 12 au 15 septembre en cours à Kinshasa. ACP/KKP

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