Kinshasa, 15 Mai 2024 (ACP).- Les potentialités économiques de la République démocratique du Congo ont été vantées auprès des opérateurs économiques marocains, au cours d’un atelier organisé mercredi à Kinshsa, par l’Agence nationale pour la promotion des investissements (Anapi).
« La RDC a cent millions d’habitants. Donc c’est un marché dans lequel si vous bâtissez et investissez dans une seule seringue, gant ou tomate vous gagnez 100 millions de dollars américains en retour. Le marché lui-même vous donne la possibilité de vous dire que vous pouvez investir », a déclaré Anthony NKinzo, directeur général de l’Anapi.
Selon M. Nkinzo, 4.5 milliards de dollars américains ont été réalisés de 2019 à 2023 uniquement sur les investissements. D’après une étude, le PIB du Maroc est passé de 7 à 3.5%, ce qui nécessite aujourd’hui un partenariat efficace pour le maintenir, et la RDC est un partenaire efficace suite aux richesses qu’elle renferme dans de différents secteurs.
« Nous avons la mission de créer 6 millions d’emplois en 5 ans, ça signifie qu’il y a des entreprises qui doivent se créer et des partenariats qui doivent se faire et toute une politique publique sur le plan économique, fiscal, commercial et même sur le plan d’immigration pour faire en sorte que si on veut investir dans ce pays, il doit y avoir certains allègements sur certains points », a-t-il dit.
Il a démontré que les similitudes entre la RDC et le Maroc se trouvent sur les secteurs privés, entre autres l’agriculture, l’industrie, l’agro-industrie, l’agro-alimentaire, les infrastructures, l’éducation, le tourisme, l’éducation et autres. Le Maroc a, à ce jour, 70% de réserves de phosphate et la RDC a 67% de réserves de cobalt, et elle a besoin du phosphate car il est extrêmement important pour nos batteries électriques. D’où un partenariat est nécessaire avec le Maroc.
M. Nkinzo a fait savoir que la mission de ce partenariat est de développer la vision du chef de l’état qui se résume en six piliers, à savoir : la création de plus d’emplois, la protection et stabilisation du pouvoir d’achat des ménages, la sécurisation du territoire national, la diversification de l’économie nationale, la garantie de l’accès aux soins, et le renforcement de l’efficacité des services publics.
Quelques secteurs clés à exploiter
Par ailleurs, le responsable de l’Anapi a indiqué qu’il y a quelques secteurs prioritaires pour la diversification de l’économie. Il s’agit de l’agriculture, l’assurance, l’infrastructure, l’agro-industrie, l’industrie, l’énergie, la santé, l’éducation, le tourisme, les Ntic, et les mines.
« Le potentiel que nous avons en RDC font que sur le 100 millions d’habitants, nous ayons 65 % de jeunes, c’est-dire-que vous avez une main-d’œuvre importante et qualifiée », a renchéri le directeur général de l’ANAPI.
Sur le plan énergétique, a-t-il souligné, la RDC a un potentiel hydroélectrique de 100.000 mégawatts.
S’agissant du plan infrastructure, il y a d’énormes potentielles pour des échanges commerciaux et des flux d’investissements entre la RDC et ses neuf (9) pays frontaliers ainsi que toute l’Afrique, sur le plan agricole, de la pêche et de l’élevage.
La RDC a 80 Millions d’hectares de terres arables, 4 millions d’hectares de terres irrigables, un potentiel halieutique de 700 000 tonnes de poissons par an, 40 millions de têtes de gros bétail.
Du côté minier, la RDC a un sous-sol riche regorgeant diverses ressources minérales importantes dont le coltan, le lithium le diamant, le cuivre, l’étain, le manganèse, le fer, le niobium, le germanium, le phosphate ainsi que 60% de réserves mondiales de cobalt.
Sur le plan des Ntic, la RDC a l’ambition de faire du numérique un levier d’intégration, de bonne gouvernance, de croissance économique et de progrès social. Et en matière d’industrialisation, il y a la disponibilité des matières premières pour développer diverses filières industrielles
Une délégation de la RDC a été conduite en mars dernier au Maroc par l’ANAPI dans le but de stimuler les investissements et les échanges économiques entre les deux pays afin de promouvoir leurs relations bilatérales et de consolider les relations économiques.
Organisé par l’Anapi, en collaboration avec Nexia Fiducia, cet atelier visait à encourager le développement d’un partenariat gagnant-gagnant.ACP/KKP