Clôture à Lubumbashi de la formation des formateurs sur la corruption et les infractions assimilées

Lubumbashi, 16 décembre 2020(ACP). – La formation des formateurs sur la corruption et les infractions assimilées à la corruption en droit pénal congolais, tenue pendant deux jours dans la salle Arrupe de Lubumbashi, s’est clôturée mardi par la remise des brevets aux participants.

Cette formation a été organisée par l’ONG Justice et Démocratie dans la cadre du projet Kuleta haki II, en collaboration avec le groupe thématique justice et droits humains du ministère de la justice et le conseil supérieur de la magistrature.

Elle a eu comme objectif le renforcement des capacités des journalistes, des membres de la société civile et ceux du réseau anticorruption sur les infractions de corruption et celles assimilées, la connaissance des éléments constitutifs de ces infractions et sanctions encourues.

La représentante de Justice et Démocratie, Mme Christelle Umba a indiqué que son organisation compte sur la restitution de chaque participant à son groupe d’appartenance. Elle les a félicités pour leur participation active et assidue afin d’être du nombre de ceux qui luttent activement contre la corruption.

Cette formation a été assurée par deux consultants de Justice et Démocratie, Me Marcel Wetsh’okonda et Me Théodore Nganzi.

Les participants quant à eux, ont remercié les formateurs et les organisateurs pour la transmission des notions juridiques claires sur la corruption et les infractions assimilées à la corruption.

Appel à la création des cellules de communication au sein des parquets

La création des cellules de communication au sein des parquets et différentes instances judiciaires pour un partage efficace d’informations judiciaires afin que les médias les relayent auprès de la population, est l’une des principales stratégies et recommandations formulées par les journalistes.

Cette recommandation se justifie par le fait que le pouvoir judiciaire est le plus grand muet contrairement aux pouvoirs exécutif et législatif. Ces cellules de communication partageront les réalisations et le travail menés par le pouvoir judiciaire en vue de renouer les liens de confiance entre la population et les acteurs judiciaires de la RDC.

Les journalistes ont recommandé aux magistrats, revêtus de la casquette d’activiste et leur permettant d’échapper à l’obligation de réserve, de participer activement aux émissions sur la lutte contre la corruption et à partager fréquemment des informations sur des dossiers de corruption.

Les journalistes quant à eux, ont été exhortés à être proactifs dans la recherche des informations liées à la corruption et à être professionnels dans le traitement et la diffusion de ces informations.

L’intégration des parlementaires dans la lutte contre la corruption

La société civile du Haut Katanga envisage l’intégration dans la lutte contre la corruption des parlementaires nationaux et provinciaux pour une meilleure avancée et collaboration afin d’aboutir à la réduction de cette antivaleur dans différents secteurs. Elle compte sur le législateur vu leur liberté et facilité à dénoncer et à parler.

La société civile a relevé parmi les stratégies de lutte contre la corruption, la mise en place d’un groupe thématique justice et droits humains au niveau de la province. Elle a assuré que la collaboration entre le réseau anticorruption de Lubumbashi, les médias et les acteurs engagés dans la lutte soit faite par plusieurs échanges d’informations à travers les communiqués de presse et les rapports d’enquête.

Par ailleurs, elle a été appelée à veiller à la déontologie professionnelle et à la sécurité des acteurs engagés dans la lutte contre la corruption. ACP/Kayu/KJI/CKM

 

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