Code minier : plaidoyer pour le respect  de la quote-part  des communautés locales

Kinshasa, 19 octobre 2022 (ACP).- L’Etat congolais est appelé à veiller au respect de la quote-part des communautés locales dans les 10 % des revenus  prélevés des activités minières  dans le cadre du code minier. Le directeur de la « South Africa Ressources Watch » (SARW/RDC), Georges Bokundu,  une organisation de la société civile spécialisée dans les ressources extractives, l’a déclaré, mardi, dans une allocution  prononcée lors du forum sur l’impact du code minier sur l’économie en RDC, organisé par la chambre des mines de la Fédération des entreprises congolaises (FEC).

«La mise en œuvre des dispositions du code minier 4 ans après sa promulgation  permettra  d’apporter un impact significatif sur la vie socio-économique de la RDC, particulièrement à la vie des membres des communautés locales autour des sites miniers, a déclaré le directeur de la SARW/RDC. Le  code minier révisé à ce jour »,, a-t-il dit, porte peu d’impacts économique et social en ce qui concerne notamment la sous-traitance, la gestion des problèmes de revenus infranationaux dont les quotités de la redevance dus aux  provinces et aux  Entités territoriales décentralisées (ETD).

«La bonne mise en œuvre des dispositions du code minier est une nécessité en vue de booster l’économie congolaise », a soutenu Georges Bokundu. Il a préconisé  plus de contrôle dans la gestion des revenus destinés au développement des communautés locales, la déclaration des productions par les entreprises minières et les 10 % perçus par l’Etat sur les activités minières dans le cadre du code minier en République démocratique du Congo (RDC). Georges Bokundu a invité les acteurs nationaux à une  coopération pour la création des entreprises minières congolaises, avant de souligner que  la majorité des entreprises exerçant les activités minières sur le sol congolais sont tenues par des expatriés. « L’heure est pour nous les congolais de réunir nos efforts afin de s’engager pour l’émergence de nos richesses en créant nos propres entreprises minières pour booster l’emplois et la main d’œuvre locale », a-t-il estimé.

Obstacle et défis liés au climat des affaires

Parlant des  obstacles et défis liés au climat des affaires, le président de la commission  ITIE de la chambre des mines/FEC,  Kasongo Bin Nassor , a relevé la multiplicité des taxes irrégulières, les tracasseries administratives des services même non habilités, l’absence des dialogues sincères entre les parties prenantes,  l’envahissement des concessions minières par des exploitants artisanaux ainsi que l’insécurité à l’Est de la RDC. « Le climat des affaires actuel ne permet pas  l’attraction des nouveaux investissements dans le secteur minier en RDC », a estimé M. Ben Nassor.

Des délégués du gouvernement et des entreprises ainsi que ceux de la société civile participent aux travaux en commission de ces assises qui prennent fin ce jeudi 20 octobre, précise-t-on. ACP/

 

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