Conférence internationale de Séville: la RDC plaide pour une réforme financière mondiale

Kinshasa, 2 juillet 2025 (ACP).- La  République démocratique du Congo a plaidé pour une réforme de l’architecture financière mondiale, à la 4ème Conférence internationale sur le financement du développement qui se tient à Séville en Espagne, du 30 juin au 3 juillet 2025, rapporte un communiqué du ministère du Plan consulté mercredi à l’ACP.

 « J’ai plaidé pour une réforme de l’architecture financière mondiale à la 4 Conférence internationale sur le financement du développement, pour une représentation équitable des pays en développement  au sein des institutions de Bretton woods », a déclaré Guylain Nyembo, vice-Premier ministre, ministre du Plan et de la coordination de l’aide au développement cité dans le communiqué.

Il a également soutenu une représentation équitable des pays en développement; des financements plus souples et sans conditionnalités déstabilisantes; une meilleure coordination entre bailleurs ainsi qu’une fiscalité mondiale plus juste, notamment sur les multinationales polluantes.

Le ministre du Plan a fait savoir que son pays appuie une fiscalité mondiale plus juste, tout en militant pour une transparence accrue des juridictions fiscales pour une taxation adaptée des multinationales dont les activités nuisent à l’environnement et à la santé publique.

Il a rappelé que la RDC abrite plus de 60 % des forêts du bassin du Congo, second réservoir de carbone au monde après l’Amazonie. Pour cela, il a exigé une reconnaissance équitable des crédits carbone générés par ces forêts sur les marchés internationaux.

«Ces écosystèmes ne sont pas seulement un patrimoine national, mais des biens communs de l’humanité. Ils doivent faire l’objet d’une rémunération juste pour les services écosystémiques qu’ils rendent à la planète », a-t-il martelé.

Dans le même élan, Guylain Nyembo a pris part active, aux côtés de différents représentants des pays, à une session parallèle en tant que panéliste, autour du thème : « Utiliser les données probantes et le dialogue pour stimuler l’action vers un Pacte 2030 pour une coopération au développement efficace ».

 À Séville, la voix de la RDC s’est ainsi élevée pour réclamer une coopération internationale renouvelée, lucide et résolument tournée vers l’intérêt des peuples. Dans une tonalité mêlant fermeté et volonté de dialogue, le vice-Premier ministre a réaffirmé l’attachement de la RDC aux principes du partenariat mondial pour une coopération efficace au service du développement. Il a enjoint l’ensemble des pays présents à faire de la solidarité internationale un levier d’innovation, de résilience et de justice pour un avenir durable et équitable.

Le représentant du Président de la République Félix-Antoine Tshisekedi a saisi l’occasion  pour porter un message fort en ces termes : « L’Afrique ne peut plus rester en marge des décisions stratégiques mondiales ».

Il sied de signaler que cette rencontre, organisée dix ans après celle d’Addis-Abeba, a pour objectif la construction d’un nouveau cadre global de financement du développement. Les participants se penchent sur la nécessaire revitalisation de la coopération internationale au développement et la question du financement climatique. ACP/UKB

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