Kinshasa, 10 mai 2025 (ACP). – Les députés nationaux de la République démocratique du Congo ont été sensibilisés sur le rapport de la renégociation de la convention sino-congolaise par la coalition « Congo n’est pas à vendre » (CNPAV), vendredi à Kinshasa, lors d’une table ronde de haut niveau sur la Sicomines, selon un communiqué consulté samedi par l’ACP.
« Nous avons salué l’initiative de réfléchir sur l’intérêt général du Congo. Sicomines est l’un des grands projets que la République démocratique du Congo a expérimenté. Il fallait voir si le Congo gagne réellement en termes de ce qu’il donne et cède », a déclaré Guy Mafuta, député national et président de la commission économique et financière à l’Assemblée nationale, cité dans le communiqué.
« Nous cédons, en termes d’exonérations, nos ressources. Est-ce que les infrastructures que nous recevons valent-elles la peine de la concession que nous faisons ? C’est autour de cela que ce rapport a tourné, et visiblement, nous avons encore des choses à dire là-dessus », a-t-il dit, rapporte ce document.
Selon la source, « La structure, « Congo n’est pas à vendre », a fait son travail, et nous, en tant que députés et membres de l’Ecofin, allons aussi faire le nôtre. Pour nous, on nous a mis devant nos responsabilités, celles de creuser, de contrôler et de vérifier s’il y a réellement un équilibre entre ce que le Congo cède en termes de minerais, d’exonérations, et ce qu’il reçoit en termes d’infrastructures ».
Et d’ajouter : « Aujourd’hui, tout le monde se plaint, les routes ne tiennent que 2 ou 3 mois avant de se détruire. Est-ce que cela doit continuer comme ça ? Donc, la balle est dans notre camp et nous avons marqué notre disponibilité pour approfondir la question et savoir ce qu’il faut faire dans les jours à venir ».
De son côté, Dédé Mupasa, élu d’Idiofa, a indiqué que la commission allait évaluer ce rapport à la lumière de la loi et faire la restitution à la plénière.
« Je pense que nous, en tant que représentants du peuple, allons saisir cette occasion dans le cadre de la diplomatie parlementaire, afin de voir comment les opérateurs économiques et le gouvernement doivent agir. Donc, si les négociations de l’Inspection générale des Finances (IGF) ont atteint ces niveaux, nous, organes de contrôle, nous pouvons évaluer ce rapport par rapport à la loi et faire le compte-rendu à l’Assemblée», a-t-il souligné, rapporte le communiqué.
Cette conférence de haut niveau a été organisée par la coalition « Congo n’est pas à vendre », dans le cadre de la lutte contre la corruption en République démocratique du Congo.
ACP/UKB