Kinshasa, 15 mai 2022 (ACP).- la gouverneure de la Banque Centrale du Congo (BCC) Malangu Kabedi Mbuyi a indiqué que l’économie congolaise se place parmi les plus performantes de l’Afrique, vendredi lors de la 53ème réunion du conseil des ministres, présidée en présentiel par le Chef de l’État Félix Tshisekedi, à la Cité de l’Union Africaine.
Selon le compte rendu du Conseil des ministres lu par le ministre de la communication et médias et porte-parole du gouvernement Patrick Muyaya, la gouverneure de la Banque Centrale du Congo (BCC) Malangu Kabedi Mbuyi tire ces performances du cadre macroéconomique de la République démocratique du Congo de la conclusion positive de la deuxième revue après le passage de la mission du FMI.
Invitée à prendre la parole audit Conseil des ministres, la gouverneur a présenté les faits saillants de la conjoncture économique interne qui selon elle, est globalement caractérisée par le maintien de la stabilité du cadre macroéconomique, le rythme de formation des prix relativement maintenu à la première semaine du mois de mai 2022, le taux d’inflation passant de 0,18% à 0,19% d’une semaine à l’autre, portant le cumul annuel à 3,5% face à un objectif cible de 7% à moyen terme.
Elle a, à cet effet, attribué cette relative stabilité qui se maintient depuis l’année 2021, à la faveur de la bonne coordination des politiques monétaire et budgétaire. Cette dernière est attestée, en rythme hebdomadaire par une légère appréciation de la monnaie nationale de 0,01% du taux de change à l’indicatif et une faible dépréciation de 0,08% dans le segment parallèle. Les réserves de change situées à 3,8 milliards de dollars américains.
En ce qui concerne le profil de la croissance en 2022, la gouverneure de la Banque Centrale du Congo a précisé que les dernières projections situent le taux de croissance économique à 6,1%, alors qu’en janvier celles-ci tablaient sur un seuil de 6,4%, relevant du dynamisme des industries extractives. Une situation qui s’explique par le contexte mondial et régional de ralentissement.
Recommandations
Face aux risques d’origine externe tel que l’enlisement de la guerre en Ukraine et ses conséquences sur les marchés des produits pétroliers et denrées alimentaires, la gouverneure de la Banque Centrale du Congo a recommandé l’exploitation des bassins de production, en vue de l’augmentation de la production nationale des produits de grande consommation et de l’approvisionnement de grands centres urbains pour renforcer la capacité de l’économie à résister aux chocs.
Elle a également informé le Conseil de la conclusion positive de la deuxième revue après le passage de la Mission du Fonds Monétaire International. Ce qui pourra permettre, après approbation par le Conseil en fin-juin, le décaissement d’un appui budgétaire de 200 millions de dollars américains.
Selon la gouverneure, la RDC a fait preuve de résilience en 2020 étant donné que la récession mondiale n’a pas dévasté l’économie dépendante des matières premières aussi profondément que de nombreux économistes l’avaient prévu.
Alors que la Banque mondiale avait prévu une récession de l’économie congolaise avec une croissance négative de notre PIB de 3,5 % (pour la première fois depuis 2001), l’économie congolaise a déjouée ce pronostic en affichant une croissance de son PIB autour de 0,8 % en 2020 en raison du « dynamisme de l’activité extractive ».
Expansion continue de la production du secteur minier, financement important du FMI, augmentation des avoirs en devises étrangères et compte tenu de ces améliorations, Standards & Poor’s Global Ratings a relevé la note de crédit souverain de la RDC de « CCC+/C » à « B-/B » en janvier 2022. La RDC a rejoint ainsi le club des pays africains notés « B- » par l’Agence, dont le Nigeria et le Cameroun.
Selon les États-Unis, le gouvernement de l’Union Sacrée sera plus sensible aux besoins des investisseurs en matière d’amélioration du climat des affaires et d’égalité des chances, avec des priorités déclarées comprenant une lutte accrue contre la corruption, la réforme électorale, l’éducation primaire et l’amélioration de la collecte des recettes.
ACP/CL/KMT/LYS/KAF