Kinshasa, 26 juillet 2024 (ACP).- Le gouvernement congolais par le biais du ministère des Finances et les partenaires s’est dit déterminé à relancer les entreprises industrielles pour la dynamisation de l’économie de la République démocratique du Congo (RDC), au cours d’une réunion mixte tenue jeudi, à Kinshasa, a appris ACP des sources officielles. « Ces projets de relance industrielle visent à créer des emplois et à construire des infrastructures pour redonner l’espoir à la population locale. Lesdits projets sont essentiels pour le développement économique et social des régions concernées, notamment dans la partie Orientale de la RDC, incluant ainsi les provinces de la Tshopo, Haut-Uélé, Bas- Uélé et bien d’autres », a déclaré Roussel Doudou Fwamba, ministre des Finances.
Il a, à cette occasion, insisté sur l’importance de ces zones pour offrir aux entreprises des conditions optimales pour exercer leurs activités. « Les ZES, telles que celle de Maluku, bénéficient d’une quasi-exonération fiscale pour attirer les investisseurs et favoriser la croissance industrielle », a-t-il dit. Le ministre a indiqué, en outre, que la relance de la Société textile de Kisangani (au Sud-est de la RDC) s’articule sur deux axes principaux, dont l’équipement industriel de Kisangani et de l’Ituri, ainsi que la reprise de la production de Coton.
Sur le plan financier », la première tranche de financement a déjà été versée sous forme de subvention du Trésor public a-t-il ajouté. Et de préciser : « Actuellement, une évaluation est en cours pour identifier les besoins, en vue du décaissement de la deuxième phase, mais un problème d’exonération doit également être résolu. Le Fonds de promotion de l’industrie (FPI) en tant qu’acteur majeur de la promotion de l’industrie en RDC, joue son rôle crucial dans la relance des sociétés industrielles appartenant à l’État ». Il a, par la suite, suggéré que la seconde phase de financement de Sotexki soit également supportée par le FPI. Un modèle de collaboration a été proposé, impliquant également le Bureau central de coordination (Bceco) comme instrument de coordination et de suivi pour évaluer l’exécution physique du projet. A cet effet, un cabinet d’audit serait chargé de vérifier l’utilisation des fonds de la première phase.
La relance des autres sociétés industrielles, une nécessité
Le ministre des Finances a également, évoqué la nécessité de relancer d’autres sociétés industrielles emblématiques qui ont fait la fierté de l’économie de la République démocratique du Congo parmi lesquelles, LOTOKILA, une entreprise sucrière implantée à Kisangani dans la province de la Tshopo dont la relance est essentielle pour la région. Il s’agit également de la Cimenterie de Maiko (CIMAIKO), à Kisangani, qui souffre d’un manque d’exécution depuis plus de 15 ans et nécessite une unité de gestion de projet pour relancer cette initiative ; la Minière de Bakwanga (MIBA) dont la relance est cruciale pour stabiliser la partie sud du pays, avec des propositions de réhabilitation des barrages de Lubilanji et la protection des massifs miniers. Le ministre de l’Industrie, développement petites et moyennes entreprises Louis Watum Kabamba a pour sa part, exprimé sa satisfaction quant aux discussions tenues. « C’était une séance de travail assez technique.
Nous devrions examiner un certain nombre des dossiers concernant l’industrialisation de notre pays. La relance de nos fleurons industriels est essentielle pour créer des emplois et redonner espoir à nos populations, notamment dans les provinces orientales comme la Tshopo, le Bas-Uélé et le Haut-Uélé », a-t-il renchéri. Les deux ministres se sont engagés à travailler ensemble pour le financement et la protection sociale des industries, ainsi que pour le développement des ZES. Cette rencontre a marqué un pas décisif vers la revitalisation des entreprises industrielles en RDC, une démarche essentielle pour dynamiser l’économie nationale et améliorer les conditions de vie des citoyens. Au cours de cette rencontre, les discussions ont également portées sur les Zones Économiques spéciales (ZES) et la nécessité de prévenir la concurrence déloyale avec les opérateurs économiques déjà établis.ACP/