Kinshasa, 8 avril 2024 (ACP).- Quatre types de loges dans une porcherie, notamment d’engraissement, d’attente de saillie, de maternité et de verrat ont été expliqués lundi aux porciculteur de la République démocratique du Congo, afin d’aider les jeunes et femmes entrepreneurs congolais évoluant dans ce secteur, de réussir dans cette activité.
« Nous avons expliqué aux jeunes et femmes entrepreneurs congolais évoluant dans la porciculture, les quatre types de loges qu’ils doivent exploiter dans une porcherie entre autres les loges d’engraissement, d’attente de saillie, de maternité et de verrat, pour les aider à réussir dans cette activité importante qui pousse la population de continuer à consommer la viande de porc », a expliqué M. Grise Bokwe, porciculteur congolais et coach dans cette activité.
Il a expliqué que les loges d’engraissement permettent de regrouper les porcelets sevrés pour les nourrir jusqu’au poids d’abattage. Les loges d’attente de saillie permettent de regrouper les jeunes truies vides qui attendent la saillie. Les loges de maternité sont des loges conçues pour la mise-bas et les loges du verrat doit se retrouver soit à l’entrée ou au milieu de la porcherie.
M. Bokwe a relevé, que malheureusement sur terrain, on ne constate que trois types de loges, celui de la truie reproductrice, du verrat reproducteur et la loge d’engraissement, avant de les exhorter à élargir la densité des loges pour un bon élevage des porcs.
« Au cours de l’engraissement, les loges collectives utilisées devront assurer 1m2 par porcelet de 20 à 50kg et 2m2 par porc de 50 à 100kg. Les loges d’engraissement peuvent être de 8 à 10 porcelets jusqu’à 6 mois d’âge. Pour les loges de la truie en reproduction, prévoir 9 à 10m2 par truie. En ce qui concerne les loges de verrat en reproduction, il faut 10 à 12m2 par verrat reproducteur », a-t-il dit.
Selon lui, la porcherie doit être suffisamment aérée pour permettre la circulation et le renouvellement de l’air ambiant. Elle doit recevoir à un moment de la journée les rayons solaires pour une désinfection naturelle des loges. Le sol doit être résistant, imperméable, non glissant avec une légère pente pour faciliter l’évacuation des déjections et eaux de lavage, d’où il faut disposer d’habits exclusivement réservés au travail dans la porcherie et installer obligatoirement un pédiluve devant la porcherie et en faire un usage quotidien.
Un bon élevage des porcs passe par la construction d’un habitat adéquat
M. Grisel Bokwe a révélé, aux porciculteurs congolais qu’une bonne maîtrise de l’élevage des porcs passe par la construction d’un habitat adéquat permettant un bon suivi sanitaire, alimentaire et une bonne gestion de la reproduction.
M. Bokwe a laissé entendre que l’élevage en divagation des porcs constitue un risque potentiel exacerbé par le contexte sanitaire actuel caractérisé par l’émergence de maladies virales qui malheureusement prennent une allure azootique.
« Élever ses porcs en divagation c’est comme épargner de l’argent auprès d’un inconnu, tout peut arriver. Le leitmotiv de tout conseiller agricole est à nos jours le renforcement des mises en œuvre pour prévenir et empêcher l’entrée ou la sortie de germes pathogènes d’un élevage. Et l’habitat joue un rôle fondamental en matière de bio-sécurité », a-t-il évoqué.
Il a par ailleurs, conclu que, le porc étant un animal solide, son habitat est également conçu de façon solide pour pouvoir le contenir. La réussite de l’élevage de porc commence par la bonne conception de la porcherie.
« Je dois préciser qu’avec une alimentation de qualité et une bonne gestion de la reproduction, le porc n’a pas tendance à sortir des loges. Il est donc important d’assurer à nos porcs une bonne alimentation, un bon suivi sanitaire et une bonne gestion de la reproduction», a soutenu M. Grisel Bokwe. ACP/KHM/ODM