Kinshasa, 1er mars 2024 (ACP).- Un plan de stabilisation de la fourniture de l’électricité a été élaboré par la Société nationale d’électricité (Snel SA.) et ses clients miniers pour la période allant de 2024 à 2026, en République démocratique du Congo, a appris l’ACP vendredi dans un communiqué.
« Nous avons élaboré avec nos clients miniers, un plan de stabilisation de la fourniture d’électricité pour la période allant de 2024 à 2026, en vue de garantir la stabilisation de la desserte en électricité par l’amélioration du transport de l’énergie électrique et augmentation de la production attendue dans les prochains mois », a-t-on lu dans le communiqué consulté vendredi.
Selon ce communiqué, un plan d’action d’urgence pour la desserte en électricité partout en République démocratique du Congo et particulièrement dans la ville de Kinshasa a été mis en œuvre pour lever les pannes.
« Nous mettons en œuvre au niveau du département de distribution de Kinshasa (DDK) des plans d’action d’urgence pour éviter les interventions tous les jours exploitants sur le réseau vétusté, empiété, vandalisé et surchargé pour lever les pannes », a souligné le communiqué.
Il a relevé qu’une politique de reconstitution des stocks (câbles, transformateurs, etc.) devra être mise en place par le comité de gestion sous l’impulsion du directeur général Fabrice Lusinde en vue de stabiliser la desserte malgré l’augmentation en puissance de la demande en énergie électrique.
« Tous les jours, il y a de nouvelles constructions, des raccordements de nouvelles chambres froides ou boulangeries dans les cabines des quartiers entrainant des surcharges », a soutenu le communiqué, précisant que « L’offre ne s’accroît pas, ce qui fait que la production à Inga1 et Inga2 soit ne s’accroit pas au maximum par rapport aux turbines disponibles »,
Le même document a relevé que à Inga 1, toutes les 6 turbines sont opérationnelles tandis que à Inga 2, elles ne sont opérationnels que 6 sur 8.
Impact négatif des crues du fleuve
Par ailleurs, la crue des eaux du fleuve Congo, a impacté négativement la production de l’énergie électrique dans plusieurs provinces de la République démocratique du Congo durant le dernier trimestre de l’année 2023.
« La quantité d’électricité livrée à Kinshasa, dans les centres urbains et dans certaines provinces victimes des crues du fleuve Congo est plafonnée aux limites imposées par la production (turbines disponibles) et elle a été fortement impactée par l’incidence cette crue en décembre 2023 et janvier 2024 », a écrit le communiqué qui cite Fabrice Lusinde, Directeur général.
Dans les provinces, la société nationale d’électrité a électrifié une partie du Kasaï central et relancé la production dans le Mai-Ndombe, le Kwango, le Sud Ubangi, la Mongala, le Bas-Uélé, le Maniema, tandis qu’à Muanda la production est passée de 1,2 MW à 3,2 MW.
Dans les provinces de la Tshopo, notamment à Kisangani, Lualaba à Kolwezi, Lubumbashi et Kasumbalesa dans le Haut Katanga, , Goma Nord-Kivu, Gbadolite dans le Nord Ubangi, Buta dans le Bas-Uélé, Inongo dans le Mai-Nombe, Kenge dans le Kwango, Mbuji-Mayi dans le Kasaï-Oriental, les travaux de construction de postes et de cabines, d’assainissement des réseaux de distribution et de placement des compteurs se poursuivent suivant la disponibilité des moyens financiers.
Cependant, malgré ces avancées, les défis persistent et que la production disponible reste inférieure à la demande qui ne cesse d’augmenter.
Pour y faire face, la Snel a proposé entre autre quelques solutions : à court termes pour optimiser la consommation avec l’accélération du placement des compteurs communicants et l’assainissement des réseaux et l’autonomisation des bâtiments publics (toitures solaires photovoltaïques) grâce au financement local et de la confiance retrouvée auprès des banques locales.
« A moyen termes, la Snel compte impérativement construire de nouvelles centrales hydroélectriques. Ce qui nécessite une mobilisation de financements importants », a conclu le communiqué. ACP/Kayu